WikiLeaks : Verdict imminent pour Julian Assange sur son extradition

Le Fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, se trouve à un moment critique de son existence alors qu’il attend avec appréhension le verdict concernant son extradition. Aux États-Unis, il fait face à une peine potentielle de 175 ans de prison pour avoir divulgué des documents confidentiels.

Le rendez-vous décisif pour Assange survient ce mardi, avec la justice britannique devant se prononcer sur sa dernière tentative de contester son extradition vers les États-Unis, où il est confronté à des accusations liées à la publication de documents sensibles.

La perspective de cette décision soulève des enjeux cruciaux pour l’avenir de la liberté de la presse, faisant de cette affaire une référence symbolique.

Recours à la Cour européenne des droits de l’Homme Deux magistrats de la Haute Cour de Londres, Victoria Sharp et Jeremy Johnson, auront la tâche de décider si Julian Assange, âgé de 52 ans, aura le droit de faire appel de son extradition. Cette demande avait été acceptée par le gouvernement britannique en juin 2022. La décision des juges sera annoncée à partir de 10h30, heure locale (11h30 à Paris). En cas de rejet, le dernier recours pour Assange serait de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme, bien que les délais à ce stade semblent extrêmement serrés.

Les charges retenues contre Julian Assange par la justice américaine remontent à sa publication, à partir de 2010, de plus de 700 000 documents confidentiels portant sur les activités militaires et diplomatiques des États-Unis, notamment en Irak et en Afghanistan. Parmi ces révélations, une vidéo montrant des civils, dont deux journalistes de l’agence Reuters, tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007.

Affaire classée pour viol Julian Assange avait été arrêté par la police britannique en 2019 après avoir passé sept ans à l’ambassade d’Équateur à Londres pour éviter une extradition vers la Suède dans le cadre d’une enquête pour viol, qui a été abandonnée la même année. De nombreux appels ont été lancés à travers le monde pour demander à Joe Biden, président des États-Unis, d’abandonner les 18 chefs d’accusation retenus contre Julian Assange pendant le premier mandat de Donald Trump, en vertu d’une loi datant de 1917 sur l’espionnage.

Ces dernières semaines, les proches de Julian Assange ont exprimé leur inquiétude concernant sa santé, alors qu’il est détenu depuis cinq ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres. Sa défense met également en avant un risque de suicide en cas d’extradition. Son état de santé fragile l’a empêché d’assister aux audiences de février, où des dizaines de ses partisans étaient présents pour manifester leur soutien.

Dans une tentative de rassurer sur le traitement qu’il recevrait, les États-Unis ont affirmé qu’Assange ne serait pas détenu à la prison de très haute sécurité ADX de Florence, dans le Colorado, surnommée l’« Alcatraz des Rocheuses », et qu’il bénéficierait des soins cliniques et psychologiques nécessaires.

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