Après des tensions causées par une Une controversée, La Provence annonce le retour d’Aurélien Viers, son directeur de rédaction, mis à pied vendredi dernier. Cet accord fait suite à des pourparlers entre la direction et Gabriel d’Harcourt, le directeur général.
Les journalistes, ayant qualifié l’incident d’ingérence éditoriale, avaient déclenché une grève soutenue par des confrères d’autres publications liées à l’armateur CMA CGM, propriétaire de La Provence. Malgré cette réintégration, des inquiétudes persistent, selon les syndicats, qui maintiennent leur mobilisation.
La décision de grève reste incertaine, avec des discussions en cours pour clarifier les revendications liées à l’indépendance éditoriale et à la déontologie. Les journalistes réclament un droit d’agrément de la rédaction en cas de nomination à la direction, ainsi que la mise en place d’un comité de déontologie.
Cette crise survient dans un contexte où Rodolphe Saadé, propriétaire de La Provence depuis 2022, élargit ses activités médiatiques, notamment avec l’acquisition de M6 et d’Altice Media. Sa proximité supposée avec le président Macron soulève des interrogations quant à l’indépendance éditoriale.
Des sociétés de journalistes de BFMTV, RMC et d’Altice Media ont exprimé leur soutien et ont appelé à un rassemblement symbolique en signe de solidarité.
La polémique découle de la Une du journal, où une citation sans source explicite a été utilisée, suscitant des malentendus auprès des lecteurs. La direction reconnaît cette erreur et prévoit la promulgation d’une charte d’indépendance éditoriale et de déontologie pour le 15 avril.
