Mobilisation dans l’Éducation nationale : Forte grève des enseignants pour des salaires et conditions de travail justes

La mobilisation s’intensifie au sein de l’Éducation nationale alors que les enseignants répondent massivement à l’appel à la grève lancé par la plupart des syndicats. La journée du 1er février s’annonce marquée par des revendications centrées sur l’amélioration des salaires et des conditions de travail.

Dans les écoles, le principal syndicat d’enseignants, le SNUipp, prévoit un taux de grévistes de 40% en moyenne à travers la France. Cependant, des disparités régionales sont notables, avec des endroits particulièrement mobilisés tels que Paris, où le pourcentage atteint 65%, ainsi que le Val-de-Marne, la Drôme, l’Ardèche et les Pyrénées-Atlantiques, dépassant les 50%. Certains établissements scolaires seront totalement fermés, signe d’une participation significative.Dans le second degré, collèges et lycées, les chiffres précis ne seront disponibles qu’après le début de la journée, mais le ministère de l’Éducation nationale admet déjà une participation “relativement suivie”. Cependant, les syndicats observent non seulement un mécontentement prononcé, mais aussi une fatigue professionnelle parmi les enseignants. Certains, désabusés après le mouvement contre la réforme des retraites de l’année dernière, remettent en question l’efficacité de la grève malgré les sacrifices financiers consentis.Les revendications principales portent sur les salaires et les conditions de travail. Les syndicats estiment que le chantier des rémunérations n’est pas clos, malgré les revalorisations de l’année précédente. Ils s’opposent également au “choc des savoirs”, une série de mesures lancées par l’ancien ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, considérées comme inspirées d’un “modèle d’école passéiste et conservateur”. Parmi ces mesures, la formation de groupes de niveau au collège en mathématiques et en français est critiquée, jugée contribuant à “assigner les élèves dans leurs positions sociales et scolaires”.Les représentants syndicaux réclament également une réduction du nombre d’élèves par classe et un plan de recrutement pour pallier le manque de personnel, en mettant en lumière la question cruciale des remplacements.La grève, lancée en décembre dernier, prend une dimension particulière avec les déclarations controversées de la nouvelle ministre de l’Éducation, Amélie Oudéa-Castéra. Ces déclarations ont attisé la colère des enseignants, qui dénoncent une “déconnexion avec la réalité et les difficultés rencontrées au quotidien”. Le communiqué intersyndical souligne une “grande colère” nourrie par ces propos.

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