La Valette : Thierry Albertini sous le feu des accusations pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts

Une nouvelle plainte secoue la mairie de La Valette

Trois conseillers d’opposition viennent de déposer une plainte contre le maire de La Valette, Thierry Albertini, pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics. Les plaignants, Olivier Lutersztejn, Nicolas Eudeline et Lucien Lesur, accusent également son adjoint Bernard Roux d’avoir mêlé intérêts personnels et décisions publiques. Le maire se défend en dénonçant un harcèlement. Les débats en conseil municipal sont fréquents et animés, mais vont-ils se prolonger devant la justice ?

Des décisions municipales controversées

Parmi les accusations, la création d’un portail financé par une résidence privée sur un terrain communal, alors qu’il n’a aucun usage public, et la vente de parts dans un projet immobilier à un prix dérisoire. De plus, l’achat d’un terrain à un prix supérieur à celui du marché est également contesté. Les plaignants affirment que ces faits constituent des infractions graves telles que la prise illégale d’intérêts, le détournement de fonds publics, la concussion et le recel.

Le portail électrique : un investissement inutile ?

Les opposants pointent notamment l’installation d’un portail électrique menant à six villas privées, dont celles du maire et de l’adjoint à l’urbanisme. « Ce portail n’a aucune utilité pour les habitants et a été financé par les propriétaires de la résidence », dénonce un des plaignants. Arnaud Bastide, président de la société Spirit qui a installé le portail, explique que cette décision avait pour but de réguler le stationnement anarchique et de faciliter la circulation dans l’impasse.

Vente de parts immobilières à prix cassé

Un autre point de discorde concerne un projet immobilier dans le quartier de la Coupiane. La société publique d’aménagement Semexval a vendu ses parts (40%) à la société Spirit pour 640 euros, alors que les opposants estiment que cette vente aurait dû rapporter entre 200 000 et 280 000 euros. « La commune a été lésée », affirment les conseillers d’opposition.

Conflits d’intérêts et favoritisme

Les plaignants évoquent également l’achat d’une propriété par la Société publique locale Méditerranée (SPLM) pour un projet en centre-ville. Le terrain a été acquis 26% plus cher que l’estimation de France Domaine, et appartenait au père d’une proche collaboratrice de Thierry Albertini à la mairie. De plus, le restaurant du fils du maire aurait bénéficié de voiles d’ombrage financées par la Métropole TPM, ce qui est perçu comme du favoritisme par les opposants.

Réactions du maire Thierry Albertini

Face à ces accusations, Thierry Albertini réagit vivement, qualifiant les plaintes de « mensonges, désinformations et calomnies ». Il accuse ses opposants de harcèlement, affirmant qu’ils s’attaquent désormais à sa personne et à sa famille, et se dit « totalement serein » car il est en conformité avec la loi. Le maire a choisi de ne pas porter plainte en retour cette fois-ci, estimant que ce n’est « vraiment pas la peine ».

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