Dans nos bois et nos jardins, parmi les frondaisons ou au sol, un cortège étrange se forme, celui des chenilles processionnaires. Ces petits êtres, aux poils urticants redoutables, peuvent déclencher des réactions parfois sévères chez les hommes et les bêtes.
Les Processionnaires : Un Phénomène à Connaître
Les chenilles processionnaires du pin (Thaumetopoea pityocampa) et du chêne (Thaumetopoea processionea) évoluent en colonies. Les premières affectionnent les conifères tels que le pin noir ou le pin d’Alep, tandis que les secondes préfèrent les feuillus comme le chêne sessile. Leur nom vient de leur déplacement en file indienne.
Dotées de poils urticants, les chenilles processionnaires peuvent causer de sérieux ennuis. Les premières sont brun orangé, les secondes gris argenté, et atteignent jusqu’à quatre centimètres de long à maturité.
Leur Présence et Leurs Effets
Les chenilles processionnaires du pin se retrouvent largement sur le territoire français, principalement dans le Sud, le Centre et l’Ouest. Leur habitat s’étend progressivement depuis les années 1960. Quant à celles du chêne, elles peuplent surtout le nord-est et la région parisienne, avec une présence possible dans le sud.
Leurs poils urticants peuvent causer rougeurs, démangeaisons, œdèmes et même des réactions respiratoires. Ces soies, détachables au moindre contact, peuvent être transportées par le vent, affectant ainsi même ceux qui n’ont pas eu de contact direct avec les chenilles.
Les Risques pour les Animaux
Les animaux domestiques, en particulier les chiens, sont souvent touchés. Les lésions, situées principalement dans la cavité buccale, peuvent être graves. Les chiens représentent près de 92% des cas d’exposition.
Impacts sur la Nature
Les dégâts sur les arbres touchés sont significatifs, bien que marginaux en termes de production sylvicole. Les pins peuvent subir un retard de croissance, et la défoliation massive peut fragiliser les arbres, les rendant vulnérables à d’autres ravageurs.
Moyens de Lutte et d’Éradication
Diverses méthodes préventives existent, notamment la diversification des essences forestières pour limiter les risques. Des solutions curatives mécaniques, comme la destruction des nids, sont également possibles. Des produits insecticides sont disponibles, mais leur usage est strictement réglementé.
