Menaces nucléaires, veto diplomatiques et guerres oubliées : le monde au bord du chaos ?

Trêve fragile en Syrie : quel avenir pour les jihadistes d’Oumar Diaby ?

Un cessez-le-feu inattendu a été conclu cette semaine entre les combattants jihadistes menés par le Franco-Sénégalais Oumar Diaby et l’armée syrienne dans le nord-ouest du pays. L’annonce est tombée en quelques heures après des affrontements intenses autour d’enclaves stratégiques proches d’Idleb. Selon des sources locales, la trêve a été respectée dès sa mise en application, malgré la méfiance mutuelle des deux camps.

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Dans cette région disputée depuis plus d’une décennie, les groupes armés cherchaient depuis longtemps à consolider leur influence territoriale. Les forces syriennes tentaient, elles, de reconquérir progressivement chaque bastion hostile. Les observateurs notaient depuis plusieurs mois une érosion des capacités offensives des factions étrangères affiliées au jihad global. À l’intérieur même de ces groupes, les rivalités d’autorité affaiblissaient leur cohésion. Cette fragilité expliquait en partie l’émergence d’un besoin de négociations.

Pour le spécialiste des mouvements jihadistes Wassim Nasr, cette trêve traduit autant un repli tactique qu’un repositionnement stratégique. Elle s’inscrit dans un contexte régional marqué par l’usure des fronts et la multiplication de médiations discrètes. Mais cet accord ne règle ni la question du contrôle local, ni celle du devenir des combattants étrangers, dont certains sont recherchés en Europe. Source

Les Houthis ont transféré leurs réseaux vers Aden après les frappes israéliennes

Des arrestations ont été menées à Aden ces derniers jours après la découverte d’un réseau d’agents étrangers liés au Hezbollah et à l’Iran. Des opérations conjointes entre forces yéménites et alliées ont permis de démanteler plusieurs cellules accusées de trafic et de soutien logistique aux Houthis. Cette activité s’est intensifiée après les frappes israéliennes au Yémen qui ont rendu l’aéroport de Sanaa hors service.
Depuis plusieurs mois, des responsables sécuritaires observaient des mouvements suspects vers le sud du pays. La milice houthie relocalisait progressivement ses activités pour échapper aux pressions militaires. Aden offrait une nouvelle porte d’entrée stratégique pour les entrées clandestines et la contrebande. Selon le ministre de l’Intérieur, Ibrahim Haydan, des ressortissants iraniens, syriens et libanais ont tenté de se présenter comme simples touristes afin de franchir les contrôles.
Six agents iraniens arrêtés à l’aéroport d’Aden ont déjà été condamnés à mort par un tribunal yéménite pour implication dans des trafics de drogue et dans l’acheminement de matériel militaire. Haydan accuse Téhéran de déplacer vers le Yémen ses capacités logistiques régionales. Ces réseaux alimentaient notamment les filières de drones et d’armements utilisés par les Houthis contre les forces gouvernementales.
Les autorités affirment que le mouvement houthi traverse une crise interne après la perte de plusieurs commandants dans les récentes frappes ciblées. Cette fragilité favoriserait des luttes d’influence au sein de la milice soutenue par l’Iran. La coopération sécuritaire avec l’Arabie saoudite se poursuit pour limiter l’implantation d’acteurs étrangers dans la région. Source

Guerre au Soudan : El-Fasher est-elle tombée après des mois de siège ?

La base militaire d’El-Fasher a basculé ce week-end aux mains des Forces de soutien rapide après une série d’assauts coordonnés. Située au cœur du Darfour-Nord, cette position constituait le dernier bastion gouvernemental dans la région. Les miliciens ont affirmé avoir pris le site stratégique en quelques heures, laissant derrière eux une ville épuisée et partiellement vidée de ses habitants.

Depuis le mois de mai 2024, El-Fasher subissait un siège continu qui coupait la population de toute aide humanitaire. Les combats s’étaient intensifiés au fil des semaines tandis que les paramilitaires cherchaient à encercler la ville pour étouffer toute résistance. Les civils vivaient sans accès régulier à l’eau, aux soins ou aux vivres. La famine progressait lentement dans les quartiers sud où les prix des denrées avaient atteint des niveaux intenables. Les familles vendaient leurs derniers biens pour survivre tandis que les hôpitaux improvisés manquaient de tout.

Les autorités militaires soudanaises n’ont pour l’instant publié aucune déclaration officielle. Les premières images diffusées semblent montrer des files de civils fuyant les zones de combat. La communauté internationale alerte depuis des mois sur le risque de massacre à grande échelle dans cette ville symbolique du Darfour. Les observateurs estiment que la chute d’El-Fasher pourrait modifier l’équilibre du conflit soudanais et ouvrir une nouvelle phase d’instabilité prolongée dans l’ouest du pays. Source

Missile nucléaire russe Bourevestnik : menace stratégique ou signal politique ?

La Russie s’est félicitée ce dimanche 26 octobre d’avoir testé avec succès un missile à propulsion nucléaire capable de voler près de 15 heures et de parcourir plus de 14 000 km. Ce projectile, le 9M730 Bourevestnik, surnommé « petit Tchernobyl volant », a immédiatement ravivé les inquiétudes internationales à cause de son risque potentiel de contamination radioactive en cas d’accident. Ces essais ont été jugés « inappropriés » par Donald Trump, candidat à la présidence américaine, qui affirme vouloir mettre fin à la guerre en Ukraine.

Ce programme militaire stratégique n’a pourtant rien de récent. Son développement remontait à 2018 et s’inscrivait dans une stratégie russe de dissuasion à long terme. Moscou cherchait à préserver sa capacité à atteindre le territoire américain malgré les systèmes antimissiles occidentaux. Selon Valery Gerasimov, chef d’état-major russe, ce missile à portée théoriquement illimitée pourrait contourner n’importe quelle défense. Cette technologie s’appuie sur un mini-réacteur nucléaire embarqué, une innovation dangereuse selon plusieurs experts de sécurité internationale. À l’ONU, plusieurs alertes ont déjà été émises concernant le risque de retombées radioactives en cas d’échec de lancement.

Pour Étienne Marcuz, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique, cette arme relève davantage de la stratégie politique que de l’usage tactique. Elle rappelle l’héritage de la course aux armements de la guerre froide et renforce la doctrine de dissuasion russe. Mais pour les observateurs internationaux, elle symbolise surtout une montée des tensions dans un contexte de conflit prolongé en Ukraine et de dégradation des relations Est-Ouest. Source

Israël oppose son veto aux troupes turques à Gaza : quelles conséquences ?

Dimanche 26 octobre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé son droit de veto sur les membres de la force internationale destinée à sécuriser l’après-guerre à Gaza. Cette décision a été rendue publique après plusieurs jours de négociations intenses avec les États-Unis, qui souhaitaient déployer une mission multinationale dans la région.

Depuis plusieurs semaines, Israël s’opposait déjà au déploiement de troupes turques, considérant Ankara comme un acteur trop proche du Hamas. La volonté de contrôler strictement l’accès au territoire palestinien s’inscrivait dans une politique de sécurité qu’Israël menait depuis des années, afin de limiter toute influence étrangère jugée défavorable.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un convoi égyptien composé de véhicules et de camions transportant des engins lourds a pénétré dans la bande de Gaza. Cette opération visait à accélérer la récupération des treize dernières dépouilles d’otages détenus par le Hamas. Le convoi s’est installé à Al-Zawayda, coordonné avec le Croissant-Rouge égyptien, illustrant la coopération régionale limitée acceptée par Israël.

Le Hamas avait déjà remis le 13 octobre vingt otages vivants en échange de près de 2 000 prisonniers palestiniens, mais seulement quinze dépouilles avaient été récupérées à ce jour. Les autorités palestiniennes affirment avoir besoin de matériel et de temps pour compléter cette recherche.

Le droit de veto israélien souligne la difficulté de mettre en place une force internationale consensuelle. Les mouvements palestiniens réunis au Caire ont insisté sur l’importance d’une résolution de l’ONU pour encadrer ces forces. De son côté, la France et l’Arabie saoudite préparent une mission internationale temporaire de stabilisation, soutenue par une majorité de l’Assemblée générale. Source

RDC : terreur et réquisitions dans l’État parallèle du M23

En quelques heures, les hommes valides de Walikale ont été réquisitionnés par le M23 pour des travaux forcés, raconte un habitant. Les chefs de village subissaient depuis longtemps des pressions constantes pour exécuter les ordres des rebelles, sous peine de sanctions. Depuis près de quatre ans, le M23 tente d’étendre son influence dans l’est de la RDC, créant un quotidien marqué par la peur et l’incertitude. Chaque semaine, à Kikamata 2 et dans les villages voisins, les habitants doivent fournir bois, eau et main-d’œuvre pour des tranchées militaires. Les personnes accusées de délits disparaissent souvent, victimes de tortures ou de recrutements forcés, selon les témoignages recueillis par des militants des droits humains.

L’arrivée récente du M23 à Walikale a modifié le système fiscal local. Les impôts fonciers et les taxes sur le transport de bétail ont doublé, et les recettes sont désormais versées directement à l’administration rebelle. Cette collecte contraint les familles à réduire leurs dépenses alimentaires et contribue à accentuer la précarité dans ces zones rurales. Malgré l’amélioration des routes reliant Kashebere et Kibati à Goma, facilitant l’accès aux marchés et aux soins, les centres de santé restent sous-équipés, les patients dorment à même le sol et certains malades ne peuvent obtenir de traitement.

La situation humanitaire s’aggrave pour les déplacés venus de Masisi. Dépendants de la solidarité des habitants, ils subissent exploitation et menaces, dans un contexte où chaque famille craint de devoir fuir à son tour. Les témoignages recueillis rappellent que, malgré les accords de paix signés en juin à Doha, les violences persistent et que la population vit dans une insécurité permanente. Les autorités locales et internationales sont alertées, mais l’attention médiatique reste limitée, laissant la population face à la réalité brutale du contrôle du M23. Source

Trump renforce la présence militaire américaine près du Venezuela

Dimanche, un navire de guerre américain a pris amarre à Trinité-et-Tobago, face au Venezuela, intensifiant la tension régionale. Depuis plusieurs semaines, Washington mène ce qu’il qualifie de « conflit armé » contre les cartels de la drogue en Amérique latine. L’envoi du USS Gravely s’inscrit dans une série de déploiements militaires comprenant dix avions F-35 à Porto Rico et huit navires dans les Caraïbes, dont le porte-avions Gerald R. Ford. Le survol récent de la mer des Caraïbes par un bombardier B-1B, bien que démenti par Donald Trump, a été la deuxième démonstration de force après les vols de B-52 la semaine passée.

Le Venezuela se trouvait depuis longtemps dans une position d’infériorité militaire face aux États-Unis. L’armée compte environ 123 000 membres et 220 000 miliciens volontaires, selon l’Institut international d’études stratégiques, bien que certains experts estiment ces chiffres surestimés. Nicolás Maduro avait déjà lancé des exercices militaires et mobilisé des réservistes pour renforcer la défense nationale. Des milliers de Vénézuéliens avaient rejoint une milice civile et reçu une formation rapide au maniement des armes.

Sous la houlette de Donald Trump, les frappes aériennes contre des embarcations de narcotrafiquants présumés ont tué au moins 43 personnes depuis septembre. Washington qualifie les cartels de terroristes et leurs membres de « combattants illégaux », tandis que la légalité de ces frappes reste contestée. Dans le même temps, les tensions politiques se multiplient : l’administration américaine a accru la prime pour l’arrestation de Maduro et menace d’imposer des sanctions financières au président colombien Gustavo Petro. Les experts dénoncent des intentions plus larges, visant à influencer la présidentielle colombienne de 2026 et affaiblir la gauche en Amérique du Sud. Source

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