Drones russes en Roumanie : l’OTAN face à une provocation calculée
À peine quelques jours après la Pologne, la Roumanie devient la nouvelle cible des drones russes. Ces incursions répétées dans l’espace aérien de pays membres de l’OTAN soulèvent une question brûlante : jusqu’où Moscou compte-t-il pousser ses provocations ? Ces engins, destinés à frapper l’Ukraine, traversent désormais les radars européens, testant les réactions de l’Alliance atlantique.
Le ministère roumain de la Défense a minimisé l’incident. Selon ses déclarations, le drone n’a survolé aucune zone habitée. Il n’aurait donc pas représenté de danger immédiat pour la population. Pourtant, les faits sont là : l’appareil a évolué pendant près de cinquante minutes dans un espace protégé par l’OTAN. Une durée suffisante pour interroger l’efficacité des systèmes de défense aérienne européens.
Volodymyr Zelensky, lui, n’a pas ménagé ses mots. Pour le président ukrainien, cette intrusion n’est pas anodine. Elle révèle une stratégie russe visant à évaluer les limites de la riposte occidentale. Les F-16 roumains ont bien tenté d’intercepter l’engin, mais celui-ci a disparu des écrans avant toute neutralisation. Un scénario qui rappelle étrangement l’incident polonais, où un drone avait également franchi les frontières sans déclencher de contre-mesure immédiate. Source
Gaza sous les bombes : 32 morts en une journée, la stratégie israélienne en question
Ce samedi, au moins 32 Palestiniens ont perdu la vie sous les frappes israéliennes à Gaza. Depuis plusieurs semaines, l’armée israélienne intensifie ses bombardements sur Gaza ville, la plus grande agglomération du territoire. L’objectif affiché ? Prendre le contrôle total de cette zone densément peuplée, tout en poussant les habitants à fuir sous la pression des raids aériens.
Les tours d’habitation ne sont pas épargnées. Elles deviennent des cibles privilégiées, réduites en décombres sous les yeux d’une population déjà exsangue. Les images de quartiers entiers rasés circulent sur les réseaux sociaux, tandis que les survivants errent parmi les ruines. Les hôpitaux, débordés, peinent à soigner les blessés. Les Nations unies alertent sur une crise humanitaire sans précédent, avec des milliers de déplacés et un accès limité à l’eau, à la nourriture et aux médicaments.
Pourquoi une telle intensification des frappes ? Israël justifie ses opérations par la nécessité d’éliminer les infrastructures du Hamas. Pourtant, les civils paient le prix fort. Les familles, prises au piège, n’ont souvent d’autre choix que de quitter leurs foyers sous les bombes. Certains tentent de se réfugier dans le sud de Gaza, mais les routes sont dangereuses, et les zones dites « sûres » le sont rarement. Source
Yémen : 26 journalistes tués dans des frappes israéliennes, les Houthis dénoncent une attaque ciblée
Les frappes israéliennes sur Sanaa, mercredi, ont fait 46 morts, dont 26 employés de médias locaux. Les Houthis accusent Israël d’avoir délibérément visé des journalistes et des infrastructures médiatiques. Pourquoi cette escalade meurtrière ?
Le groupe rebelle a précisé, dans un communiqué, que les bureaux des journaux 26 Septembre et Al-Yemen avaient été rasés. Ces médias, proches des Houthis, se trouvaient sur la place Tahrir, en plein cœur de la capitale. Les images diffusées par al-Masirah montrent des immeubles éventrés, des secouristes fouillant les décombres. Les autorités sanitaires évoquent aussi 165 blessés, parmi lesquels des femmes et des enfants.
Israël, de son côté, justifie ces frappes comme une « réponse » aux attaques de drones et de missiles lancés par les Houthis. L’armée israélienne affirme avoir ciblé des bases militaires, un siège des relations publiques du groupe, ainsi qu’un dépôt de carburant. Pourtant, la destruction de locaux de presse soulève des questions : s’agit-il d’une erreur ou d’une stratégie pour museler les voix pro-houthies ?
Les Houthis, farouches opposants à Israël, multiplient les tirs vers le territoire israélien depuis des mois. Leur porte-parole a promis que ces frappes ne « paralyseraient pas » leurs activités médiatiques. Mais comment interpréter cette riposte disproportionnée ? La communauté internationale reste divisée, tandis que les familles des victimes pleurent leurs proches. Source
ADF en RDC : l’opération Shujaa échoue-t-elle face à la résilience terroriste ?
Depuis 2021, la République démocratique du Congo et l’Ouganda mènent une guerre sans merci contre les Forces démocratiques alliées (ADF). Ce groupe, né en Ouganda dans les années 1990, s’est ancré dans l’est congolais, devenant la branche locale de l’État islamique. Malgré l’opération « Shujaa », lancée en novembre 2021, les résultats restent mitigés. Pourquoi cette coalition peine-t-elle à éradiquer une menace qui persiste, voire se radicalise ?
Les ADF, responsables de massacres à l’arme blanche, de viols et d’enlèvements, ont traumatisé l’Ituri et le Nord-Kivu. Entre 2013 et 2021, l’ONU recense plus de 6 000 civils tués. Leur allégeance à Daech en 2019 a amplifié leur dangerosité. Les attentats de 2021 en Ouganda, revendiqués par l’EI, ont poussé Kampala et Kinshasa à agir. Pourtant, malgré des patrouilles conjointes et des frappes ciblées, les ADF résistent. Leur structure, fragmentée, se disperse dans les forêts denses, rendant toute neutralisation totale illusoire.
L’opération Shujaa a permis des avancées : certaines zones, comme Béni ou Rwenzori, respirent enfin. Les écoles rouvrent, les routes se sécurisent. Mais ces progrès masquent une réalité plus sombre. Les ADF, sous pression, multiplient les représailles contre les civils. L’attaque de la paroisse de Komanda, en juillet 2025, en témoigne : 43 morts, des enlèvements, une violence aveugle. La radicalisation du groupe, loin de faiblir, s’intensifie.
Derrière cette lutte anti-terroriste se cachent des enjeux géostratégiques. L’Ouganda, officiellement engagé contre les ADF, étend son influence en RDC. La sécurisation des axes routiers, comme Béni-Kasindi, sert aussi ses intérêts économiques. Les gisements pétroliers de la région, les projets comme le pipeline EACOP, attisent les convoitises. Kampala, accusé de double jeu, déploie parfois ses troupes hors des zones convenues, alimentant les tensions avec Kinshasa.
La France, discrète mais active, soutient logistiquement l’Ouganda. Une manière de protéger les investissements de TotalEnergies ? Cette militarisation croissante inquiète les populations locales, déjà marquées par les guerres passées. Le Rwanda, lui, voit d’un mauvais œil l’expansion ougandaise. Les provocations du général Muhoozi Kainerugaba, fils de Museveni, envers Kigali et Kinshasa, enflamment les relations régionales.
Les ADF, bien que fragilisés, restent une menace diffuse. Leur capacité à se recomposer, à frapper là où on ne les attend pas, interroge. L’opération Shujaa, censée les éradiquer, semble surtout avoir déplacé le problème. Pendant ce temps, les civils paient le prix fort. Source
Guerre en Ukraine : un drone frappe une raffinerie russe, Moscou dénonce un « acte terroriste »
Un drone ukrainien a percuté samedi l’un des plus grands complexes de raffinage de Russie, situé à Oufa, dans la région du Bachkortostan. L’impact a provoqué un incendie rapidement maîtrisé, selon les autorités locales. Radiï Khabirov, chef de la région, a qualifié l’attaque de « terroriste » sur Telegram, précisant qu’aucun blessé n’était à déplorer. Les images diffusées sur les réseaux sociaux montrent un engin explosant en pleine trajectoire, suivi d’un panache de fumée noire.
Le site visé appartient à Bachneft, un géant pétrolier russe. En 2016, le Kremlin le décrivait comme l’un des plus stratégiques du pays, capable de produire plus de 150 types de dérivés pétroliers. À 1 400 kilomètres du front ukrainien, cette installation symbolise la profondeur des frappes menées par Kiev. Une source du renseignement militaire ukrainien (GUR) a revendiqué l’opération auprès de l’AFP, sans fournir de détails supplémentaires.
Cette attaque s’inscrit dans une série de frappes ciblées contre les infrastructures énergétiques russes. Depuis 2022, l’Ukraine multiplie les opérations contre les raffineries, visant à asphyxier l’économie de guerre de Moscou. Les conséquences se mesurent déjà : perturbations industrielles, hausse des prix à la pompe, et tensions logistiques. Les analystes soulignent que ces actions fragilisent la capacité russe à financer son effort militaire. Source
Kim Jong Un et Poutine, une alliance qui inquiète Séoul et Washington.
Pyongyang prépare une nouvelle doctrine militaire. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a annoncé, via l’agence KCNA, une politique inédite : développer simultanément les forces conventionnelles et l’arsenal nucléaire. Cette stratégie sera officialisée lors d’une réunion du Parti des travailleurs en 2026. Mais pourquoi cette accélération ?
La réponse se trouve dans un contexte géopolitique tendu. Depuis l’échec du sommet de Hanoï en 2019, la Corée du Nord assume un programme nucléaire « irréversible ». Les tensions avec Washington et Séoul n’ont cessé de croître, tandis que Moscou devient un allié clé. Le conflit ukrainien a ouvert une brèche : Pyongyang aurait envoyé des milliers de soldats en Ukraine. En échange, la Russie fournirait un soutien technologique et stratégique, selon des sources sud-coréennes.
Kim Jong Un a multiplié les visites dans des centres de recherche militaire cette semaine. Son objectif ? Moderniser l’armée et renforcer la capacité de frappe. Les analystes, comme Hong Min, y voient une volonté claire : passer de la dissuasion à l’offensive. Dès 2021, Pyongyang avait révélé des projets de missiles intercontinentaux à propergol solide et de satellites militaires. Aujourd’hui, cette ambition prend forme.
Le pacte de défense mutuelle signé avec Poutine en 2024 change la donne. Séoul et Washington observent avec inquiétude cette alliance renforcée. Les transferts de technologies russes pourraient permettre à la Corée du Nord de franchir un cap. Mais jusqu’où ira Kim Jong Un ? La communauté internationale retient son souffle. Source
Soudan : nouvelle escalade des frappes de drones, la guerre s’étend au sud
Des drones des Forces de soutien rapide (FSR) ont ciblé dimanche des positions militaires et des infrastructures civiles dans le sud du Soudan. Ces attaques surviennent alors que le conflit, qui oppose l’armée régulière aux paramilitaires depuis avril 2023, s’intensifie et s’étend géographiquement.
Selon un responsable militaire sous couvert d’anonymat, les frappes ont visé le quartier général de la 18ᵉ division de l’armée à Kosti, dans l’État du Nil Blanc. Des dépôts de carburant, une base aérienne, ainsi que l’aéroport de Kenana ont également été touchés. La centrale électrique d’Oum Dabakir, située à l’est de Kosti, a subi des dégâts. Ces opérations interviennent quelques jours après une série de frappes revendiquées par les FSR contre Khartoum. Les cibles incluaient une centrale électrique, une raffinerie, une usine d’armes et une base aérienne.
Les FSR, qui ont perdu le contrôle de la capitale en mars, recourent désormais systématiquement aux drones pour frapper les zones tenues par l’armée. Ce changement de stratégie coïncide avec l’échec des négociations internationales. Samedi, le gouvernement soudanais, aligné sur l’armée, a rejeté une proposition de trêve humanitaire de trois mois. Cette initiative, portée par les États-Unis, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Égypte, prévoyait un cessez-le-feu permanent suivi d’une transition politique de neuf mois.
Les deux camps refusent toute concession. Chaque partie affirme vouloir une victoire militaire totale, malgré les conséquences désastreuses pour la population. Le conflit a déjà causé des dizaines de milliers de morts et déplacé des millions de personnes. L’ONU qualifie la situation de « pire crise humanitaire au monde ». Pourtant, les pourparlers achoppent sur la question de la représentation politique future. Source
Haïti : les États-Unis poussent pour une force anti-gangs plus musclée
Les États-Unis et le Panama multiplient les démarches pour convaincre l’ONU et l’OEA de déployer une « Force de répression des gangs » en Haïti. L’objectif ? Remplacer la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), dont le mandat expire en octobre. Cette initiative survient alors que la violence des groupes armés ne recule pas dans le pays.
Depuis fin août, Washington et Panama City défendent ce projet devant les instances internationales. Selon des médias locaux, cette nouvelle force compterait 5 500 hommes. Elle bénéficierait d’un mandat élargi et d’une autonomie accrue par rapport à la police haïtienne. Une réponse à l’inefficacité perçue de la MMAS, dirigée par le Kenya depuis octobre 2023.
Les négociations s’accélèrent à l’occasion de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale de l’ONU, ouverte mardi 9 septembre à New York. Les États-Unis misent sur cette tribune pour rallier des soutiens. La semaine dernière, des diplomates américains ont rencontré le secrétaire général de l’OEA, Albert Ramdin, ainsi que le Conseil de sécurité de l’ONU. The Haitian Times, média de la diaspora haïtienne, souligne que Washington « intensifie ses efforts » pour obtenir un feu vert.
Pourquoi cette urgence ? La situation sécuritaire en Haïti se dégrade chaque jour. Les gangs contrôlent des quartiers entiers, paralysant l’économie et la vie quotidienne. La MMAS, bien que présente, peine à inverser la tendance. Une force plus robuste pourrait-elle changer la donne ? Les États-Unis en sont convaincus, mais l’Amérique latine reste silencieuse. Source
