Ukraine : 104 drones russes en une nuit, un village perdu et un missile secret dévoilé
La guerre en Ukraine s’intensifie encore. Dans la nuit de dimanche à lundi, l’armée ukrainienne a recensé 104 drones lancés par la Russie, selon un bilan de l’armée de l’air. Ces attaques provenaient de plusieurs bases : Koursk, Chatalovo, Oriol, Millerovo et Primorsko-Akhtarsk. Une offensive massive qui confirme la stratégie russe de saturation, malgré les défenses aériennes ukrainiennes.
Volodymyr Zelensky a réitéré l’importance d’une présence occidentale en cas de cessez-le-feu, lors d’une déclaration dimanche. Pour Kiev, cette condition reste non négociable. Pendant ce temps, Moscou revendique la prise du village de Zaporizke, dans l’oblast de Dnipropetrovsk. Situé à une vingtaine de kilomètres de Velyka Novossylka, ce territoire symbolise une avancée tactique pour les forces russes.
Autre révélation : l’Ukraine a dévoilé son missile de croisière longue portée, le Long Neptune. Capable de frapper des cibles à plus de 1 000 kilomètres, ce projectile a été présenté pour la première fois dans une vidéo publiée sur Instagram par le fabricant Zbroia, à l’occasion du Jour de l’Indépendance. Selon Defense Express, ses ailes repliables en forme de X le distinguent des autres armes. Un développement discret depuis novembre 2023, désormais exposé au grand jour. Source
Sanaa sous les bombes : pourquoi Israël frappe-t-il le cœur du Yémen ?
Dimanche 24 août 2025, l’armée israélienne a ciblé plusieurs sites stratégiques à Sanaa, la capitale yéménite contrôlée par les rebelles houthis. Ces frappes, qui ont fait six morts et 86 blessés selon les autorités locales, visaient notamment une zone militaire proche du palais présidentiel, deux centrales électriques et un site de stockage d’hydrocarbures. Israël justifie cette opération comme une réponse directe à l’attaque au missile lancée par les houthis vendredi dernier, un engin équipé d’une ogive à fragmentation, une première selon les services de renseignement israéliens.
Les houthis, soutenus par l’Iran, multiplient depuis des mois les tirs de drones et de missiles vers Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza. Ces attaques perturbent également le trafic maritime en mer Rouge, une artère vitale pour le commerce mondial. Pour Israël, il s’agit de démontrer sa capacité à riposter à toute menace, comme l’a souligné le Premier ministre Benyamin Nétanyahou : « Celui qui nous attaque, nous l’attaquons. » Les infrastructures civiles visées, selon Tsahal, serviraient en réalité de couverture à des activités militaires houthies.
De leur côté, les rebelles yéménites promettent une escalade. « Nous ne dévierons pas de la lutte contre le projet américano-sioniste », a prévenu leur bureau politique, exigeant la fin du blocus israélien sur Gaza. L’Iran, allié des houthis, a condamné avec fermeté ces frappes, tandis que la communauté internationale observe avec inquiétude une région déjà en proie à une crise humanitaire sans précédent. Source
Gaza : 15 morts, dont 4 journalistes, après des frappes sur un hôpital
Lundi 25 août, la Défense civile de Gaza a confirmé qu’au moins 15 personnes, dont quatre journalistes, ont péri lors de frappes israéliennes ciblant l’hôpital Nasser de Khan Younès. Parmi les victimes, Mohammad Salama, photojournaliste pour Al Jazeera, a été officiellement identifié. La chaîne qatarie a confirmé sa mort, tandis que l’armée israélienne a indiqué « vérifier » ces informations.
Ce drame survient trois semaines après une autre frappe meurtrière, qui avait coûté la vie à six reporters palestiniens, dont Anas al-Sharif, figure emblématique d’Al Jazeera. Depuis le début du conflit, Reporters sans frontières dénonce des « ciblages » systématiques de journalistes par Tsahal, évoquant des « assassinats ciblés » et exigeant des garanties pour leur sécurité.
Les frappes de ce lundi ont également blessé plusieurs membres du personnel médical et des civils présents dans l’enceinte de l’hôpital. Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, a précisé que deux impacts distincts avaient été enregistrés sur le site. L’ONG Reporters sans frontières a rappelé que plus de 200 journalistes ont été tués à Gaza depuis octobre 2023, soulignant une tendance inquiétante : des missiles tirés directement sur des individus identifiés comme professionnels des médias.
L’armée israélienne n’a pas encore réagi officiellement à ces accusations, mais des enquêtes récentes, comme celle du média +972, révèlent l’existence d’une unité secrète chargée de collecter des éléments à charge contre des journalistes locaux, les associant à des groupes armés. Une pratique qui alimente les tensions autour de la couverture médiatique du conflit. Source
Massacres en RDC : le M23 accusé d’exécutions ciblées contre des civils hutus
Un rapport accablant de Human Rights Watch (HRW) révèle que le groupe armé M23 aurait perpétré l’exécution sommaire de plus de 140 civils, principalement des Hutus, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces actes, commis dans 14 villages et communautés agricoles, s’inscrivent parmi les pires violences attribuées au M23 depuis sa réapparition fin 2021, selon l’ONG américaine.
HRW souligne que ces massacres semblent s’intégrer dans une campagne militaire visant les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé majoritairement hutu. Les victimes, majoritairement issues de l’ethnie hutue, mais aussi nande, ont été ciblées dans des zones proches des bastions des FDLR. Cette situation soulève des craintes de nettoyage ethnique dans la région de Rutshuru, alerte l’organisation.
Début août, l’ONU avait déjà dénoncé la mort de 319 civils dans la province du Nord-Kivu, près de la frontière rwandaise. Les témoignages recueillis par HRW décrivent des scènes d’une violence inouïe. Une survivante raconte comment les combattants du M23 ont assassiné son mari à la machette avant de regrouper femmes et enfants. « Ils nous ont forcés à marcher vers un lieu où nos vies devaient s’achever. Les pleurs d’un enfant suffisaient pour déclencher des menaces de mort », confie-t-elle. Soixante-dix personnes, dont des femmes et des filles, auraient été exécutées au bord d’une rivière. Source
Pyongyang en ligne de mire : Pékin, Tokyo et Séoul unissent leurs forces face à l’escalade nord-coréenne
Vendredi 21 mars, la Corée du Nord a de nouveau franchi un cap en testant un système inédit de missiles antiaériens, sous l’œil attentif de Kim Jong-un. Un geste qui survient alors que Séoul et Washington venaient tout juste de clore leurs manœuvres militaires annuelles, dénoncées par Pyongyang comme une « répétition pour une guerre d’agression »lapresse.ca+1. Dans ce contexte tendu, les ministres des Affaires étrangères de Chine, du Japon et de la Corée du Sud se sont retrouvés à Tokyo, le lendemain même, pour une réunion trilatérale aussi rare qu’essentielle. L’objectif ? Trouver une réponse commune à la menace grandissante que représente le régime nord-coréen, tant sur le plan militaire que nucléaire.
L’urgence est palpable. Alors que l’attention mondiale reste focalisée sur l’Ukraine, l’Asie de l’Est voit se dessiner une autre crise, plus silencieuse mais tout aussi explosive. Les trois puissances régionales, malgré leurs divergences historiques et économiques, ont choisi de mettre leurs différends de côté pour aborder ensemble la question de la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Pékin, allié traditionnel de Pyongyang, adopte une position plus nuancée que Séoul et Tokyo, qui prônent une fermeté accruefrance24.com+1. Pourtant, face à l’accélération des essais d’armes et aux livraisons présumées de missiles nord-coréens à la Russie, même la Chine semble reconnaître la nécessité d’une action coordonnée. « La situation internationale est devenue de plus en plus difficile », a souligné Takeshi Iwaya, le chef de la diplomatie japonaise, appelant à « surmonter les divisions par le dialogue »france24.com.
Les enjeux dépassent largement le cadre sécuritaire. Les tensions commerciales avec les États-Unis, les défis démographiques partagés et les risques de catastrophes naturelles ont également été au cœur des discussions. Les trois pays ont ainsi acté leur volonté d’intensifier leurs échanges culturels et économiques, avec pour ambition d’atteindre 40 millions d’échanges humains d’ici 2030fmprc.gov.cn+1. Une manière de renforcer les liens entre des populations souvent divisées par l’Histoire, mais désormais unies par la crainte d’une déstabilisation régionale.
Pourtant, derrière les déclarations d’intention, les réalités géopolitiques persistent. La Chine continue de jouer un rôle ambigu, à la fois partenaire économique de Pyongyang et acteur clé des négociations. Quant au Japon et à la Corée du Sud, ils restent méfiants, conscients que chaque concession à Pékin pourrait affaiblir leur position face à Washington. Malgré tout, la tenue même de cette réunion marque un tournant : pour la première fois depuis des années, les trois nations semblent déterminées à parler d’une seule voix. « Il est plus que jamais nécessaire de redoubler d’efforts », a insisté Iwaya, rappelant que l’équilibre de la région se joue aussi dans les coulisses des sommets diplomatiquesfrance24.com+1.
Reste une question : cette nouvelle dynamique suffira-t-elle à faire plier Kim Jong-un ? Les récentes images de missiles nord-coréens frappant leurs cibles, diffusées par l’agence officielle KCNA, rappellent que le régime de Pyongyang ne compte pas reculer. Et si la coopération trilatérale représente un pas en avant, elle bute encore sur les intérêts divergents de ses membres. Une chose est sûre : en Extrême-Orient, l’heure n’est plus aux demi-mesures. Source
Tensions explosives à la frontière thaïlandaise : des soldats blessés et des barrières arrachées
Dimanche 25 août 2025, la tension a atteint un nouveau pic à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge, près du village de Ban Nong Chan, dans la province de Sa Kaeo. Des dizaines de Cambodgiens se sont rassemblés le long de la ligne délimitée, déclenchant une série d’incidents violents. Selon des témoignages recueillis sur place, des groupes organisés ont forcé le passage en démantelant les barrières de fil barbelé installées par l’armée thaïlandaise. Des projectiles ont été lancés en direction des soldats thaïlandais, causant des blessures à au moins un militaire en service.
Les autorités cambodgiennes ont utilisé des haut-parleurs pour mobiliser la population locale, appelant les habitants à se regrouper dans la zone contestée. Une musique à haut volume, diffusée côté cambodgien, semblait destinée à galvaniser les manifestants et à exercer une pression psychologique sur les forces thaïlandaises déployées en renfort. Ces dernières, déjà en état d’alerte maximale, ont renforcé leur présence pour éviter toute escalade. Des renforts militaires et des unités spécialisées ont été dépêchés afin de contenir la situation et d’empêcher tout débordement supplémentaire.
Les images circulant sur les réseaux sociaux montrent des scènes de confrontation directe : des civils cambodgiens, parfois accompagnés de membres des forces de sécurité et d’agents forestiers, tentent de franchir la frontière symbolique. Les soldats thaïlandais, équipés et déterminés, maintiennent une position défensive, prêts à réagir à toute provocation. Les observateurs locaux soulignent que cette montée des tensions s’inscrit dans un contexte de rivalités territoriales persistantes, malgré les accords de cessez-le-feu négociés en juillet dernier sous l’égide de la Malaisie, avec la Chine et les États-Unis en tant qu’observateurslegrandcontinent.eu.
Les deux gouvernements n’ont pas encore réagi officiellement à ces derniers développements. Cependant, des sources proches des négociations indiquent que des échanges diplomatiques intenses sont en cours pour désamorcer la crise. L’Union européenne a déjà annoncé une aide humanitaire d’urgence de 700 000 euros pour les populations civiles affectées par les affrontements récents, preuve de l’ampleur des craintes suscitée par cette situationSources.
Les habitants des villages frontaliers, de part et d’autre, vivent dans l’appréhension. Certains ont commencé à quitter leurs foyers, redoutant une dégradation brutale de la situation. Les autorités thaïlandaises, de leur côté, assurent qu’elles font tout pour protéger leurs troupes et éviter une escalade militaire. Pourtant, l’utilisation de moyens sonores et la mobilisation de civils par le Cambodge interrogent sur les intentions réelles de Phnom Penh. Est-ce une stratégie calculée pour forcer Bangkok à céder du terrain, ou bien une manifestation spontanée de colère populaire ?
Les experts rappellent que cette zone frontalière reste un point chaud depuis des décennies, marqué par des litiges territoriaux jamais totalement résolus. Les incidents de ce dimanche rappellent ceux de juillet, lorsque des échanges de tirs d’artillerie avaient éclaté, provoquant des pertes humaines et matérielles des deux côtéslegrandcontinent.eu+1. La question se pose désormais : jusqu’où iront les deux pays pour défendre leurs positions ? Source
