Après l’attaque meurtrière, les syndicats réclament des moyens
Deux jours après la tragique attaque du fourgon cellulaire à Incarville, dans l’Eure, ayant coûté la vie à deux gardiens de prison, l’émoi est toujours vif au sein du corps pénitentiaire. Une minute de silence a été observée mardi dans tous les établissements carcéraux français, en hommage aux victimes.
“Un sentiment d’abandon palpable”
Lors d’une rencontre avec les représentants syndicaux, ceux-ci ont exprimé leurs vives inquiétudes face au manque criant de moyens alloués à leur profession. “Le sentiment d’abandon est largement palpable”, confie Sébastien Silfio de FO Justice. Les revendications portent notamment sur la limitation des extractions au profit de solutions vidéo, du matériel de protection et de transport adapté aux risques du métier.
“Des détenus relevant plus de la psychiatrie”
Pour Cyrille du PREJ de Toulon, “de nombreux détenus relèvent généralement plus de la psychiatrie que de la coercition”. Un constat amer, alors que Mohamed Amra, l’assaillant en cavale, avait promis de s’évader “en abattant des gardiens”. Un risque que, selon Bruno Bonilla du SPS, “les institutions auraient dû réduire au maximum”.
Un mouvement de fond ?
Si cette attaque soulève l’épineuse question de la sécurité des agents, reste à savoir si le mouvement de blocage en cours marque un simple accès de colère ou le début d’une remise à niveau durable des conditions de travail. Pour David Mantion de l’UFAP-UNSa, “les solutions ne dépendent pas que des agents pénitentiaires”.
Les manifestations sont reconduites pour ce jeudi, dans l’espoir que des solutions arriveront rapidement.
En concluant cet article, il est important de témoigner notre soutien et nos sincères condoléances aux familles et aux proches des agents pénitentiaires qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions, ainsi qu’à leurs collègues touchés par cette tragédie.
