L’ancien président Nicolas Sarkozy a essuyé un nouveau revers judiciaire ce mercredi, se voyant condamné à un an de prison, dont six mois ferme, par la cour d’appel de Paris. Cette décision intervient dans le cadre de l’affaire dite “Bygmalion”, centrée sur les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012. Le verdict a été accueilli avec fermeté par l’ancien chef d’État qui a immédiatement annoncé son intention de se pourvoir en cassation.
Les antécédents
En septembre 2021, le tribunal correctionnel de Paris avait déjà jugé Nicolas Sarkozy coupable de dépassement du plafond légal des dépenses électorales, le condamnant à un an de prison ferme pour financement illicite de campagne. Toutefois, cette peine avait été assortie d’un aménagement permettant à l’ex-président de purger sa sentence à domicile sous surveillance électronique. Contestant ce jugement, Sarkozy avait fait appel et a été rejugé entre novembre et décembre derniers, plaidant cette fois pour son acquittement.
Les faits
Les investigations ont mis en lumière un système de double facturation visant à dissimuler le dépassement massif du budget de campagne de Nicolas Sarkozy, évalué à près de 43 millions d’euros, bien au-dessus du plafond légal fixé à 22,5 millions d’euros. Ce mécanisme frauduleux attribuait à l’UMP une partie conséquente des coûts des meetings, sous couvert de conventions fictives.
Des comparses déjà condamnés
Outre l’ancien chef de l’État, treize autres individus ont été condamnés en première instance dans le cadre de cette affaire, écopant de peines allant jusqu’à trois ans et demi de prison, avec sursis pour certains. Neuf d’entre eux ont fait appel, mais contrairement à Sarkozy, ils n’étaient pas impliqués dans le système de fausses factures.
Des ennuis judiciaires en cascade
Cette condamnation vient s’ajouter à d’autres déboires judiciaires pour Nicolas Sarkozy, notamment sa condamnation en mai dernier dans l’affaire des écoutes, pour laquelle il a écopé de trois ans d’emprisonnement, dont un ferme. L’ancien président sera également confronté en 2025 aux accusations de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Début octobre, il a également été mis en examen dans le volet de cette affaire lié à la rétractation de l’intermédiaire Ziad Takieddine.