Après quatre jours d’affrontements d’une rare intensité, l’Inde et le Pakistan ont convenu ce 10 mai d’un cessez-le-feu immédiat. Les deux puissances nucléaires, engagées dans une escalade militaire alarmante depuis mercredi, avaient multiplié les frappes de drones, tirs d’artillerie et bombardements aériens. Le bilan fait état d’au moins soixante civils tués des deux côtés.
L’annonce est tombée en premier lieu sur le réseau Truth Social. Donald Trump y a déclaré que les deux camps avaient accepté une trêve totale sous médiation américaine. « Félicitations aux deux pays pour leur intelligence et leur bon sens », a-t-il publié, sans autres précisions sur le rôle exact joué par Washington.
Rapidement, les chancelleries concernées ont réagi. Ishaq Dar, ministre pakistanais des Affaires étrangères, a confirmé l’accord via un message sur X. À New Delhi, son homologue Subrahmanyam Jaishankar a confirmé une négociation directe entre les directions militaires indienne et pakistanaise. L’appel décisif a eu lieu à 15h35 ; à 17h, les opérations militaires cessaient officiellement sur terre, en mer et dans les airs.
Ce revirement stratégique intervient après une série d’attaques mutuelles, dont des frappes indiennes en représailles à un attentat ayant tué 26 civils dans le Cachemire. Islamabad a immédiatement nié tout lien avec les auteurs de l’attentat, mais a répliqué aux frappes par des tirs ciblés sur des bases indiennes.
La communauté internationale, elle, reste prudente. Londres et Berlin ont salué une « première étape », tout en appelant à la vigilance. Le Royaume-Uni a exhorté les deux pays à « maintenir cette trêve ». En signe d’apaisement, Islamabad a rouvert son espace aérien, fermé depuis jeudi. En Inde, 32 aéroports restent inaccessibles.
Les chefs militaires des deux pays doivent se parler de nouveau le 12 mai. L’issue de cette crise reste incertaine, mais ce cessez-le-feu est une pause essentielle après une semaine de chaos diplomatique et militaire.
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