Jamie, un jeune Australien de 24 ans, revendique avoir été refusé d’un emploi chez Woolworths après avoir subi deux entretiens entièrement menés par intelligence artificielle (IA), sans jamais parler à un humain. Cette expérience, qualifiée de « dystopique » et « démoralisante », souligne un processus de recrutement automatisé qui gagne du terrain mais suscite la controverse.
Ce mode de recrutement par IA est devenu courant chez de grandes entreprises australiennes telles que Woolworths ou Bunnings, qui utilisent des chatbots puis des entretiens vidéo automatiques pour évaluer rapidement des milliers de candidats. Ce processus vise à accélérer le tri des candidatures tout en réduisant les biais humains. Il se déroule souvent sans interaction humaine avant un éventuel entretien final en présentiel. Toutefois, l’absence d’explications personnalisées après rejet et l’intrusion perçue sur la vie privée, notamment lors d’entretiens vidéo, provoquent des réactions négatives.
Avant cette recrudescence d’IA dans le recrutement, les embauches se faisaient majoritairement par rencontres humaines directes. L’utilisation massive d’algorithmes se justifie par le volume élevé de candidatures, nécessitant des outils capables de gérer ce flux tout en tentant d’offrir une équité d’évaluation. Malgré les progrès techniques, ce système soulève des questions éthiques et légales, notamment sur la transparence des décisions et la protection des données personnelles. Jusqu’à présent, en Australie, aucune réglementation spécifique ne contrôle cette pratique. Source
