Le président malgache Andry Rajoelina a déclaré, dimanche 12 octobre 2025, qu’une tentative de prise du pouvoir illégale et par la force est en cours dans le pays. Cette annonce survient au lendemain du ralliement d’un contingent de soldats aux manifestants réclamant le départ du président, à Antananarivo, la capitale. Ces soldats, notamment issus du Corps d’armée des personnels et des services administratifs et techniques (CAPSAT), ont refusé d’obéir aux ordres de tirer sur la population et ont appelé à la désobéissance, ce qui a marqué un tournant majeur dans la contestation antigouvernementale.
Cette crise puise ses racines dans une fronde contre le président Rajoelina engagée depuis fin septembre par le mouvement Gen Z, qui proteste d’abord contre des coupures d’eau et d’électricité, puis contre la gestion politique du pays. En 2009, le CAPSAT avait déjà mené une mutinerie qui avait conduit à la prise de pouvoir d’Andry Rajoelina, soulignant un historique de tensions profondes entre l’armée et l’exécutif. Le contexte actuel a dégénéré avec des affrontements entre soldats et gendarmes, et une répression policière dénoncée pour ses excès.
Le colonel Mickael a pris les armes contre le pouvoir à MadagascarLe colonel Mickael, connu sous le nom de Michael Randrianirina, a lancé une mutinerie cette semaine au sein du CAPSAT, à Madagascar. En quelques heures, une partie des forces militaires s’est rebellée contre le président Andry Rajoelina, dénonçant les ordres jugés contraires à l’éthique. L’officier a appelé ses pairs à la désobéissance et exprimé son soutien aux manifestants du collectif « Gen Z », qui réclament le départ du chef de l’État et de meilleures conditions de vie.

Le président a appelé au dialogue et à l’unité nationale, tout en dénonçant une tentative contraire à la Constitution et aux principes démocratiques. Le Premier ministre Ruphin Zafisambo, nommé le 6 octobre, a assuré que le gouvernement tient bon et se dit prêt à dialoguer avec toutes les forces en présence, mais la situation reste incertaine. La communauté internationale est également alertée face à cette crise majeure dans l’île, aggravée par un bilan humain déjà lourd.
