Le 10 octobre 2025, José Jeri, président du Parlement péruvien âgé de 38 ans, a pris la présidence par intérim du Pérou après la destitution expresse de Dina Boluarte. Cette destitution fait suite à une motion votée par le Parlement, évoquant une « incapacité morale permanente » de la présidente à exercer ses fonctions. Désormais, José Jeri dirigera un gouvernement de transition jusqu’aux prochaines élections générales prévues en avril 2026.
Depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2022, Dina Boluarte, la première femme présidente du pays, a accumulé une impopularité record et a été confrontée à plusieurs scandales, dont des accusations non déclarées de biens précieux et une rhinoplastie secrète. Sa présidence s’est inscrite dans une période d’instabilité extrême au Pérou, marqué par des manifestations intensément réprimées faisant plusieurs dizaines de morts. Les tensions actuelles s’ajoutent à une crise sécuritaire renforcée par la montée des violences attribuées au crime organisé, notamment à Lima.
La destitution de Boluarte fait également suite à la perte de soutien de partis de droite et d’extrême droite, qui l’avaient auparavant protégée. Elle a été interdite de quitter le pays pendant une durée de 18 à 36 mois afin de garantir sa présence pendant des enquêtes judiciaires, notamment pour des délits de blanchiment d’actifs au préjudice de l’État.
Cette succession accélérée s’inscrit dans la pire instabilité politique que traverse le pays, avec sept présidents en neuf ans. José Jeri prend les rênes avec la ferme intention de combattre la criminalité accrue, définie comme l’ennemi principal du pays.
Cette nouvelle transition politique pose la question de l’avenir démocratique du Pérou, tiraillé entre crises sociales, sécuritaires, et un Parlement instable. Les Péruviens sont appelés à suivre ces évolutions cruciales et à commenter leurs impacts sur la nation.
