Ce vendredi, un photographe de l’Agence France-Presse a été violemment attaqué par des colons israéliens dans le nord de la Cisjordanie, près de Naplouse, alors qu’il couvrait la récolte des olives dans le village de Beita. Vers 9 h du matin, une soixantaine de colons munis de bâtons et de pierres ont pris pour cible les cueilleurs et les journalistes présents. La voiture du journaliste, stationnée à une certaine distance, a été incendiée lors de l’assaut.
La tension montait depuis plusieurs semaines, la période de récolte attirant régulièrement la colère de colons contre les Palestiniens et ceux qui les soutiennent. Déjà, le photojournaliste exprimait, à l’imparfait, que cette saison était porteuse de risques accrus, tout en soulignant que la couverture de ces événements représentait un métier de plus en plus périlleux.
L’AFP a dénoncé cette attaque en appelant les autorités israéliennes à assurer la sécurité des journalistes et à traduire les responsables devant la justice. Les ONG et syndicats locaux rappellent la recrudescence des violences contre la presse en Cisjordanie occupée ces derniers mois. Sur le terrain, les soldats israéliens présents n’auraient pas protégé les civils ni les journalistes ; certains auraient même utilisé des grenades ou des balles en caoutchouc pour disperser les personnes venues soutenir la cueillette.
Le photojournaliste blessé souffre de contusions au dos, au bras et à la main et a pu être soigné à l’hôpital dans l’après-midi. Plusieurs autres blessés, dont certains journalistes, ont été recensés dans la zone, alors que la récolte des olives s’accompagne cette année d’une nouvelle intensification des violences en Cisjordanie occupée. Source
