La grève des pêcheurs uruguayens a été levée récemment, après plus de 80 jours de blocage. Ce mouvement social a paralysé la filière pendant près de trois mois en 2025, entraînant des pertes économiques considérables pour les entreprises. Malgré la reprise, les tensions restent vives entre syndicat et patronat. Le SUNTMA, principal représentant des pêcheurs, a accusé les employeurs d’avoir refusé tout dialogue autour des salaires et des conditions de travail.
Depuis plusieurs années, les travailleurs dénonçaient déjà une précarité persistante et des contrats jugés déséquilibrés. Les négociations semblaient au point mort et les relations sociales se dégradaient progressivement. Le conflit récent n’a donc pas surpris, mais il a révélé une rupture profonde entre les acteurs. Aujourd’hui, la sortie de crise paraît fragile. La relance de la production s’annonce lente, dans un secteur déjà affaibli par les tensions internes et une demande internationale en baisse.
Le secteur halieutique uruguayen reste un pilier de l’économie nationale, mais son avenir dépendra de la capacité des parties à renouer un dialogue constructif. Cette grève historique a mis en lumière les failles d’un modèle en difficulté. Reste à savoir si cette reprise sera durable ou si de nouvelles secousses sociales viendront à nouveau ébranler la filière. Source
