En quelques heures, des attaques informatiques ont visé Renault après la fuite d’un projet de drones. La révélation, intervenue début juin 2025, a déclenché un flot coordonné de tentatives hostiles.
Des comptes prorusses ont ciblé le siège de Boulogne-Billancourt et ont saturé les canaux numériques. Les équipes ont répondu, cependant les assauts répétés ont perturbé la vigilance interne et les outils de communication. Le groupe a confirmé des contacts avec le ministère des Armées et a précisé l’absence de décision formelle, tout en parlant d’une aide industrielle potentielle.
Depuis plusieurs mois, le ministère envisageait d’impliquer des industriels français, et Renault était approché. La collaboration possible avec EOS Technologie s’inscrivait dans une réflexion élargie sur la base industrielle de défense. Les experts en cybersécurité jugeaient déjà courantes ces opérations contre les entreprises liées à l’effort ukrainien. Dans l’entreprise, des salariés exprimaient des réserves et souhaitaient préserver l’identité automobile.
Par ailleurs, la présence de l’État au capital rendait l’arbitrage sensible et complexe. Ainsi, la médiatisation a accéléré l’exposition de Renault, tandis que les cybermenaces illustraient la guerre hybride en cours. Dès lors, l’équation mêlait impératifs stratégiques, risques numériques et image de marque. Le dossier restait ouvert, mais la pression s’installait durablement.
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