La semaine dernière, un manuscrit inédit de Niccolò Paganini a été authentifié par des experts à Gênes. Le document relance une fascination ancienne pour ce virtuose du XIXe siècle, dont le talent hors norme avait alimenté rumeurs et fantasmes dès son vivant.
À cette époque, beaucoup croyaient que personne ne pouvait atteindre une telle maîtrise sans aide surnaturelle. Paganini fascinait par son jeu spectaculaire : il jouait les yeux bandés, les mains derrière le dos, parfois suspendu tête en bas. Ses contemporains l’avaient surnommé « le violoniste du diable », soupçonnant un pacte occulte, tant son style semblait inhumain.
Ce doute était accentué par son apparence étrange : longiligne, blafard, souvent vêtu de noir, il inspirait autant la crainte que l’admiration. Ces soupçons n’ont jamais été prouvés, mais ils ont nourri une légende qui persiste encore. Si la musique de Paganini impressionnait par sa virtuosité, c’est aussi son aura de mystère qui en faisait un phénomène.
Aujourd’hui, cette figure mythique continue d’inspirer musiciens, chercheurs et curieux. Le retour en lumière de ses partitions oubliées pousse à s’interroger : le génie absolu suscite-t-il inévitablement la suspicion ? Source
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Paganini a révolutionné le violon avec des techniques inédites (pizzicati, doubles cordes…), si impressionnantes que certains y voyaient de la sorcellerie.