Mardi dernier, les autorités uruguayennes ont rétabli l’ancien modèle de passeport, invoquant des alertes diplomatiques. Depuis le 16 avril, près de 17 000 nouveaux passeports avaient été délivrés, mais plusieurs pays, dont la France, l’Allemagne et le Japon, avaient exprimé leurs doutes sur la validité de ces documents lors de contrôles d’entrée.
Le gouvernement, qui avait modifié plus tôt l’année le passeport pour y mentionner le pays de citoyenneté au lieu du pays de naissance, souhaitait alors faciliter l’accès au document pour les citoyens naturalisés. Ce changement administratif, bien qu’approuvé par certaines instances internationales, inquiétait déjà une partie de l’opposition.
Le ministère de l’Intérieur a précisé que les passeports émis entre avril et juillet restent valides, mais que les titulaires peuvent demander gratuitement leur remplacement. Les demandes doivent être adressées par mail, avec priorité donnée aux voyageurs pouvant justifier de départs à venir.
Les critiques se sont rapidement multipliées, certains opposants demandant la démission du chancelier Mario Lubetkin. Celui-ci a défendu la réforme, rappelant qu’elle avait été lancée sous l’administration précédente. Toutefois, des difficultés d’obtention de visas de long séjour ont été reconnues, ce qui a précipité ce rétropédalage gouvernemental.
