La mi-juin a marqué une étape judiciaire importante : Medotels, filiale du groupe Clariane (ex-Korian), a été mise en examen à Paris pour homicide involontaire. Cette décision fait suite au décès, en octobre 2019, d’un résident de 87 ans dans l’Ehpad Korian Jardins d’Alésia, à Paris. Une information judiciaire avait été ouverte en 2020 après la plainte déposée par la veuve du défunt.
Le groupe faisait déjà l’objet de soupçons depuis plusieurs mois. Selon le juge d’instruction, l’établissement aurait accumulé des fautes graves : dénutrition sévère, mauvais suivi médical, erreurs dans l’administration des traitements, absence de médecin coordinateur. Ces éléments auraient conduit à une dégradation rapide de l’état de santé du résident, hospitalisé d’urgence onze jours après son arrivée, puis décédé.
Des témoignages internes ont renforcé les soupçons. Le médecin coordinateur en poste avant l’entrée du patient parlait de « dysfonctionnements énormes », dont 12 décès en deux mois, des soins non réalisés, et un encadrement défaillant. Deux infirmiers ont confirmé des manquements dans le suivi des résidents.
Medotels rejette toute responsabilité pénale, évoquant une structure réorganisée depuis les faits. L’enquête devra déterminer si ces négligences relevaient d’erreurs individuelles ou d’un dysfonctionnement systémique. Source 1 Source 2
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