Attaques cambodgiennes : 9 Thaïlandais tués, la tension monte à la frontière

Frappes ciblées sur des villages, une station-service et des habitations

Ce jeudi 24 juillet, des tirs venus du Cambodge ont tué neuf civils thaïlandais et blessé quatorze autres le long de la frontière entre les deux pays.
Les attaques ont visé plusieurs zones habitées, notamment une station-service dans le district de Kanthalak, ainsi que des villages isolés dans les provinces de Surin, Ubon Ratchathani et Buri Ram. L’armée royale thaïlandaise parle d’actes délibérés contre des civils.

Climatisation : iNNi.fr renforce son service d’entretien au Pradet et à Carqueiranne

Parmi les victimes figure un enfant de huit ans. Des maisons ont été endommagées ou détruites. L’attaque la plus meurtrière a eu lieu dans le village de Ban Phue, où six personnes ont perdu la vie.

Les différends frontaliers couvaient depuis des mois

Ces attaques s’inscrivent dans une détérioration progressive des relations bilatérales. Depuis le début de l’année, des tensions autour de la zone contestée du Triangle d’émeraude faisaient craindre une escalade.

La frontière entre la Thaïlande et le Cambodge reste floue sur plusieurs tronçons, notamment autour d’anciens temples khmers et de zones riches en ressources naturelles, comme l’île de Ko Kut. En 1962, la Cour internationale de justice avait pourtant statué en faveur du Cambodge, une décision que la Thaïlande n’a jamais pleinement acceptée.

L’armée thaïlandaise promet de « défendre la souveraineté »

Le colonel Richa Suksuvanond, porte-parole adjoint de l’armée royale thaïlandaise, a fermement condamné les attaques cambodgiennes. Il a déclaré que la Thaïlande prendrait « toutes les mesures nécessaires » pour protéger sa population et son territoire.

L’armée a immédiatement riposté en lançant des frappes ciblées à l’aide de F-16, visant des installations militaires cambodgiennes. En retour, le Cambodge a utilisé des roquettes et des tirs d’artillerie dans des zones frontalières.

La communauté internationale appelle à la retenue

Ces événements ont provoqué des réactions diplomatiques immédiates. La France, la Malaisie et la Chine, toutes membres ou partenaires de l’ASEAN, ont exprimé leur inquiétude. Des appels à la désescalade se sont multipliés dans la soirée.

Un rappel d’ambassadeurs serait en cours des deux côtés, selon une source diplomatique à Bangkok. Le ministère cambodgien des Affaires étrangères n’a pas encore réagi officiellement.

Des villages traumatisés dans plusieurs provinces

Les villages de Ban Jorok, Ban Kudchiang Moon, Ban Janla, Ban Phothong, Ban Khi Lek et Ban Nong Rad ont tous été touchés.
Des enclos pour animaux détruits, des logements soufflés, et des habitants blessés ou déplacés.

À Ban Moo 9, une habitation, celle de Boonluam Thongwiset, a été entièrement détruite.
Les secours locaux tentent encore de sécuriser les zones touchées. Des patrouilles mixtes ont été renforcées pour éviter de nouvelles intrusions.

Une vieille querelle ravivée par la violence

Ce conflit n’est pas nouveau. Il s’appuie sur des racines coloniales, des accords de tracé contestés, et des ressources convoitées.
Le Triangle d’émeraude, zone de jungle montagneuse riche en minerais, cristallise les intérêts des deux pays depuis des décennies.

Des drones fabriqués en Thaïlande sont déployés dans le cadre d’une mission de la 2e Région de l’Armée pour des opérations au Cambodge.

L’ASEAN impuissante face à un conflit ancien

L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), à laquelle appartiennent les deux pays, peine à jouer un rôle de médiateur efficace.
Les protocoles de non-ingérence bloquent toute intervention directe, malgré la gravité de la situation.

Vers une commission d’enquête ?

Selon des diplomates français à Phnom Penh, une commission d’enquête internationale pourrait être proposée si les affrontements se poursuivent.
Pour l’heure, l’ONU reste silencieuse, malgré les victimes civiles, dont un enfant. Source 1 Source 2 Source 3

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *