Mercredi 16 juillet 2025, le Tribunal de l’Union européenne a rejeté le recours des héritières de Jean-Marie Le Pen. Marine Le Pen et ses sœurs devront donc restituer près de 300 000 euros au Parlement européen. Cette somme correspond à des dépenses considérées comme injustifiées, engagées entre 2009 et 2018 par l’ex-eurodéputé, aujourd’hui décédé.
Déjà à l’époque, l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) pointait des anomalies. Le Parlement européen suspectait que les frais déclarés ne servaient pas à l’exercice du mandat. Il s’agissait notamment d’achats personnels : bouteilles de vin, montres, stylos de luxe, ou encore lunettes de réalité virtuelle. Le fondateur du Front national avait contesté ces accusations jusqu’à sa mort, laissant ses filles poursuivre la procédure.
Le tribunal a tranché : la demande de remboursement respecte le droit et les principes de sécurité juridique. Le Parlement européen est en droit de réclamer les sommes versées à tort, dès lors que les dépenses n’ont pas été justifiées. Le jugement souligne que les crédits parlementaires doivent impérativement financer des activités liées au mandat d’eurodéputé, à l’exclusion de tout usage personnel ou électoral.
Avec cette décision, la justice européenne rappelle son exigence de transparence. Le Parlement a l’obligation de vérifier toute dépense douteuse et d’enclencher un recouvrement si nécessaire. Ce remboursement s’inscrit dans une politique de rigueur sur l’utilisation des fonds publics par les élus européens.
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