Violence en Russie : Attaques Terroristes Contre des Lieux de Culte au Daghestan

La Russie Sous la Menace de Daesh : Un État en Alarme Constante

Les Attentats Répétés de Daesh en Russie

La Russie a été la cible de multiples attentats perpétrés par l’organisation djihadiste État islamique (EI). Ces attaques, bien que l’influence de l’EI reste limitée sur le territoire russe, ont causé de nombreuses victimes et ont mis en lumière la menace persistante du terrorisme dans le pays.

En mars dernier, un attentat revendiqué par l’EI a frappé le Crocus City Hall, une salle de concert située en banlieue de Moscou. Cet acte de violence a tragiquement coûté la vie à plus de 140 personnes, laissant la nation en deuil et soulevant des questions sur la sécurité des lieux publics.

Le week-end dernier, une nouvelle attaque a secoué la Russie. Plusieurs membres de l’EI ont pris en otage deux agents pénitentiaires dans une prison du sud du pays. Selon les autorités, les preneurs d’otages ont été tués lors d’une intervention. Cet incident rappelle que la menace terroriste est loin d’être éradiquée.

La Russie sous le Choc : Des Attaques Terroristes Font une Douzaine de Victimes

Daghestan : Une Région en État d’Alerte

Les attaques se sont déroulées dans la capitale du Daghestan, Makhatchkala, et la ville côtière de Derbent, deux localités situées dans une région majoritairement musulmane voisine de la Tchétchénie et proche de la Géorgie et de l’Azerbaïdjan. Face à cette situation critique, les autorités russes ont annoncé des opérations antiterroristes et décrété trois jours de deuil de lundi à mercredi.

“Six bandits liquidés” selon les autorités

Les motifs et les identités des assaillants restent inconnus, bien que les attaques semblent avoir été coordonnées. Le Comité d’enquête russe a lancé une enquête criminelle sur des « actes terroristes », sans divulguer plus de détails.

Sergueï Melikov, le dirigeant du Daghestan, a déclaré que des « inconnus avaient tenté de déstabiliser la société ». Il a ajouté que les autorités savaient « qui est derrière ces attaques terroristes et quel objectif ils poursuivent », faisant allusion de manière voilée à la guerre en Ukraine. Il a aussi annoncé la fin de la « phase active » des opérations à Derbent et Makhachkala, affirmant que « six bandits avaient été liquidés ».

Le patriarche Kirill, chef de l’Église orthodoxe russe et soutien fervent de Vladimir Poutine, a accusé un « ennemi » de chercher à détruire « la paix interreligieuse » en Russie, visant à « planter les graines de la haine ».

Des attaques meurtrières : Bilan et Réactions

Les attaques de dimanche ont visé « deux églises orthodoxes, une synagogue et un check-point de la police », selon le Comité antiterroriste russe, cité par Ria Novosti. Des représentants juifs, y compris le Congrès juif russe, ont affirmé qu’une deuxième synagogue avait aussi été incendiée.

Un prêtre orthodoxe de 66 ans a été tué à Derbent. Six policiers ont été tués et 13 autres blessés, selon le ministère de l’Intérieur du Daghestan. Par ailleurs, un officier de la Garde nationale et un autre policier ont succombé à leurs blessures, portant le nombre total de morts à neuf, bien que les autorités n’aient pas communiqué de bilan global. En tout, 16 personnes, dont 13 policiers, ont été blessées et hospitalisées.

À Sergokala, un village situé entre Makhatchkala et Derbent, des individus armés ont ouvert le feu sur un véhicule de police, blessant un officier, a précisé le ministère de l’Intérieur local.

Le Daghestan : Une Région en Crise Permanente

Le Daghestan est fréquemment le théâtre d’opérations antiterroristes en raison de la présence de groupes armés et de la proximité de zones de conflit. La région est marquée par des tensions ethniques et religieuses, exacerbées par les influences extérieures et les conflits régionaux.

Les récentes attaques soulignent la fragilité de la sécurité dans cette partie de la Russie, où la violence et l’instabilité continuent de représenter des défis majeurs pour les autorités locales et fédérales. La situation actuelle pourrait aggraver les tensions intercommunautaires et poser de nouveaux défis à la gestion de la sécurité dans le Caucase russe.

Historique de la Rébellion Islamiste dans le Caucase

Au début des années 2000, la Russie a dû faire face à une rébellion islamiste dans la région du Caucase. Ce mouvement insurgé trouve ses racines dans le premier conflit contre la Tchétchénie séparatiste, survenu entre 1994 et 1996. Les forces fédérales russes ont finalement vaincu les séparatistes tchétchènes, mais le conflit a laissé des traces indélébiles.

Ces dernières années, les incidents armés dans le Caucase sont devenus rares. Cependant, la situation reste précaire, avec des tensions latentes et une surveillance constante par les autorités russes pour prévenir toute résurgence de violence.

La Participation des Russes aux Côtés de l’EI en Irak et en Syrie

Selon des chiffres officiels, près de 4.500 Russes ont combattu aux côtés de l’EI en Irak et en Syrie. Ces combattants proviennent principalement du Caucase, une région historiquement marquée par des mouvements islamistes radicaux. Leur retour potentiel en Russie pose un défi de sécurité majeur, avec des risques d’attentats et de radicalisation au sein du pays.

Une Menace Permanente

Malgré les efforts des forces de sécurité russes pour neutraliser les menaces terroristes, l’influence de l’EI et d’autres groupes djihadistes demeure une préoccupation. La vigilance reste de mise pour prévenir de nouveaux attentats et protéger les citoyens.

Laisser un commentaire