Mise en Examen pour Dégradations et Démoralisation de l’Armée
Deux Suspects Moldaves Interpellés et Placés en Détention Provisoire
Samedi dernier, deux hommes de nationalité moldave ont été mis en examen et incarcérés à Paris. Ils sont accusés d’avoir tagué des cercueils sur la façade du quotidien Le Figaro, accompagné d’une mention sur l’Ukraine. Cette information a été confirmée par une source judiciaire, tandis que le gouvernement moldave a imputé ces actes à des influences russes. “Les deux individus ont été mis en examen pour dégradations et participation à une entreprise de démoralisation de l’armée en vue de nuire à la défense nationale en temps de paix”, a précisé une source judiciaire.
Ces chefs d’accusation ont été retenus par le parquet de Paris lors de l’ouverture d’une information judiciaire. Initialement, l’enquête portait sur des dégradations en réunion et une association de malfaiteurs.
“Ils ont été placés en détention provisoire”, a ajouté cette même source.
Arrestation et Contexte des Accusations
Les deux hommes, en possession de passeports moldaves, ont été arrêtés dans la nuit de jeudi à vendredi. Ils sont soupçonnés d’avoir réalisé six tags au pochoir et à la peinture rouge, accompagnés des inscriptions “Stop the Death, Mriya, Ukraine” sur la façade du Figaro. En ukrainien, “mriya” signifie “rêve”.
Jeudi matin, des visuels identiques ont été découverts sur la façade de l’Agence France-Presse (AFP) à Paris, située à proximité du Figaro. Selon les premières déclarations des suspects, rapportées par une source proche du dossier, les deux Moldaves auraient été payés une centaine d’euros pour effectuer ces tags.
Réactions du Gouvernement Moldave
L’affaire a suscité une réaction ferme du ministre moldave des Affaires étrangères, Mihai Popsoi, qui a pointé du doigt Moscou : “Nous condamnons fermement les tactiques hybrides de la Russie en France consistant à impliquer des citoyens de Moldavie dans des actes de vandalisme et d’incitation à la haine”, a-t-il déclaré sur X.
Une Enquête Élargie
En parallèle, une enquête distincte pour dégradation en réunion et association de malfaiteurs a été confiée à la sûreté territoriale après la découverte mardi de tags similaires, réalisés au pochoir et à la peinture noire représentant des avions Mirage en forme de cercueils. Ces tags, accompagnés de l’inscription “Des Mirage pour l’Ukraine”, ont été apposés sur des façades dans trois arrondissements parisiens.
Des affichettes comparables avaient été découvertes lundi dernier au pied du siège de l’AFP.
Ces tags font écho à plusieurs autres affaires récentes ayant connu un fort retentissement médiatique, notamment en lien avec la guerre en Ukraine et les tensions entre le Hamas et Israël.
