Hyères : les habitants du Val-de-Rougières en détresse face à la violence quotidienne

Hyères, le 28 février 2024 – Des coups de feu qui retentissent tous les jours, des familles terrorisées et des habitants qui ne sortent plus de chez eux : c’est le quotidien des résidents du quartier du Val-de-Rougières à Hyères. Lundi 26 février, des balles perdues ont traversé les logements de quatre familles du bâtiment K, provoquant la colère et le désespoir des habitants.

“On a été abandonnés”

Linda Draoui, locataire du rez-de-chaussée, dénonce l’absence de soutien depuis l’incident : “À part la police, personne n’est venu nous voir depuis. Pas le moindre suivi psychologique ne nous a été proposé alors qu’on est tous dans un état de stress pas possible. Comme d’habitude, on a été abandonnés.”

Un quartier “politique de la ville” en proie à l’embrasement

Présidente depuis deux ans du comité de défense des locataires du Val-de-Rougières, Linda Draoui alerte sur la situation alarmante du quartier, traditionnellement décrit comme compliqué et empoisonné par le trafic de stupéfiants. “Depuis le 20 février, il y a des coups de feu tous les jours, à n’importe quelle heure. Les habitants sont calfeutrés chez eux. Plus personne ne sort. Les enfants ne peuvent plus aller jouer sur le stade. Quand on doit faire les courses ou aller travailler, c’est avec la peur au ventre.”

Un ultimatum lancé au maire

Face à cette situation intenable, les familles concernées ont rencontré le maire pour demander un relogement d’urgence. Linda Draoui a posé un ultimatum : “Si d’ici vendredi, nous ne sommes pas relogés, je fais sortir tout le quartier. Ce n’est plus supportable.”

Des renforts policiers attendus

Le maire, Jean-Pierre Giran, a annoncé que des renforts de police toulonnais seraient à disposition pendant une période longue et qu’il espérait également le renfort d’une compagnie de CRS pour assurer une présence policière nuit et jour permanente sur place.

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