Cavale complexe : GIGN, Interpol et moyens inédits mobilisés
Mardi 14 mai, à 10h57. Un fourgon pénitentiaire arrive au péage d’Incarville, dans l’Eure. À bord, le détenu multirécidiviste Mohamed Amra, surnommé “La Mouche”, fait face à un dispositif sécuritaire strict : entraves, ceinture abdominale et menottes. Cinq agents pénitentiaires armés l’escortent. Amra venait d’être entendu pour “tentative d’assassinat” à la maison d’arrêt d’Évreux. Son profil à haut risque avait déjà nécessité une vigilance accrue, après une tentative d’évasion impliquant des barreaux sciés.
Alors que le fourgon franchit le péage, un véhicule Peugeot le percute de front. Presque simultanément, un second véhicule surgit. Des hommes armés en sortent et ouvrent le feu. En deux minutes, Mohamed Amra s’évapore. Cette évasion impressionnante, caractérisée par une violence et une organisation minutieuse, suscite la peur et l’inquiétude dans l’opinion publique.
Une traque aux dimensions internationales
La cavale de Mohamed Amra pourrait bien rappeler celle de Xavier Dupont de Ligonnès, qui s’est évaporé en 2011 après avoir commis un quintuple meurtre. Cependant, dans le cas de “La Mouche”, passer les frontières risque d’être plus compliqué. En effet, des moyens sans précédent ont été déployés. Dès le 15 mai, Interpol a émis un mandat d’arrêt international à son nom. L’évasion de Mohamed Amra a désormais le statut d’alerte rouge.
Sur le sol français, une traque implacable
La survie en cavale en France nécessite des ressources financières et un réseau de soutien. Mohamed Amra devra faire face aux moyens extraordinaires mis en place par les autorités françaises. Depuis son évasion, plus de 450 policiers et gendarmes sont mobilisés rien que dans le département de l’Eure, d’après le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) est sur le terrain, menant une traque intensive.
Les enquêteurs exploitent chaque piste possible. Les enregistrements des caméras de surveillance, les données téléphoniques et les comptes bancaires de Mohamed Amra sont minutieusement analysés. Son ADN est traqué, et son entourage est soumis à des interrogatoires poussés. Chaque détail de ses habitudes et de ses réseaux est scruté.
