Airbus fait décoller son hélicoptère Racer : une révolution dans l’aviation

Premier vol réussi pour le Racer d’Airbus Helicopters

Fin avril, l’aéroport de Marignane a été le théâtre d’un événement marquant pour l’aviation : le premier vol du prototype Racer d’Airbus Helicopters. Cet hélicoptère ultra-rapide, capable de voler à plus de 400 km/h, a effectué un vol d’essai de trente minutes dans le ciel des Bouches-du-Rhône.

Un hélicoptère hors normes

Présenté en 2017 au salon du Bourget, le Racer se distingue nettement des hélicoptères traditionnels. Sans rotor de queue, il est équipé d’hélices déportées de chaque côté du fuselage et orientées vers l’arrière. Ce design innovant lui permet d’atteindre des vitesses exceptionnelles, jusqu’à 1,5 à 2 fois plus rapides que les hélicoptères classiques.

Un projet européen ambitieux

Le Racer est le fruit d’un programme européen réunissant treize pays. Dérivé du démonstrateur X3, dévoilé en 2010 et ayant atteint 472 km/h en 2013, le Racer symbolise la vision d’Airbus pour des hélicoptères plus rapides et performants. La firme voit un potentiel important pour ces appareils dans des missions cruciales telles que le transport médical d’urgence et les opérations de recherche et de secours.

Une consommation de carburant optimisée

Un des défis majeurs à relever pour le Racer était la consommation de carburant. Les vols à haute vitesse sont traditionnellement plus coûteux, mais le nouveau prototype promet de changer la donne. Julien Guitton, chef de projet chez Airbus, explique : « Le but du Racer n’est pas d’aller le plus vite possible, mais d’offrir des capacités opérationnelles renforcées au juste prix pour des missions où la vitesse peut réellement être un atout. » Le Racer affiche ainsi une consommation de carburant inférieure de 15 % à celle d’un hélicoptère conventionnel, avec une vitesse de croisière supérieure de 40 %.

Vers un avenir plus vert

Ce gain en efficacité est rendu possible grâce à un fuselage plus léger, composé de matériaux composites, et à une motorisation optimisée fournie par Safran. Un mode de vol hybride pourrait même permettre une réduction de consommation allant jusqu’à 30 %. Airbus espère ainsi démontrer qu’il y a un avenir pour les hélicoptères ultra-rapides, en répondant aux enjeux économiques et environnementaux.

Source

Laisser un commentaire