Dans un séisme politique, l’opposant Bassirou Diomaye Faye a été élu président dès le premier tour, déclenchant une transition certaine dans le pays. Bien que les résultats officiels ne soient pas encore dévoilés, la victoire de cet opposant au système est incontestable. Amadou Ba, le candidat du pouvoir, a reconnu sa défaite et félicité Bassirou Diomaye Faye, tout comme le président sortant Macky Sall.
Au niveau international, Emmanuel Macron a également adressé ses félicitations à Bassirou Diomaye Faye et exprimé sa volonté de collaborer avec lui. La France, ancienne puissance coloniale et principal partenaire politique et économique du Sénégal, cherche à maintenir des relations solides avec le nouveau président.
Le “choix de la rupture”
Agé de seulement 44 ans et libéré de prison il y a dix jours, Bassirou Diomaye Faye incarne le “choix de la rupture”. Il devient ainsi le cinquième et plus jeune président du pays. Il a annoncé que ses priorités seraient la réconciliation nationale, la réforme des institutions et la réduction du coût de la vie. Il s’est engagé à gouverner avec humilité et transparence, tout en luttant contre la corruption.
Une alternance remarquable
Après trois années de turbulence, les élections se sont déroulées sans incident majeur, marquant la troisième alternance démocratique depuis l’indépendance du pays en 1960. Cette transition contraste avec les coups d’État observés chez les voisins du Sénégal, soulignant l’engagement du peuple sénégalais en faveur de la démocratie. Les relations solides du Sénégal avec l’Occident et l’attention croissante de la Russie dans la région ont également suscité un intérêt international pour ces élections.
