Le produit intérieur brut (PIB) de la France a connu une progression inattendue au quatrième trimestre de l’année 2023. Alors que l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) avait initialement annoncé une stagnation du PIB, il a révisé ses chiffres à la hausse ce jeudi 29 février. Le PIB a ainsi augmenté de 0,1% au dernier trimestre 2023, contre une estimation initiale de 0%. Cette révision à la hausse s’explique principalement par une consommation des ménages qui s’est stabilisée.
Toutefois, il est important de noter que la consommation des ménages a repris sa tendance à la baisse dès le mois de janvier de l’année en cours. L’Insee a toutefois confirmé ses chiffres pour l’ensemble de l’année 2023, avec une croissance de 0,9%. Cette croissance a été soutenue par un deuxième trimestre dynamique (+0,6%, révisé en baisse de 0,1 point), tandis que les premier et troisième trimestres sont restés stables.
Pour les deux premiers trimestres de l’année 2024, l’Insee prévoit une croissance du PIB de 0,2%. Cette prévision a conduit le gouvernement à revoir ses prévisions de croissance à la baisse et à mettre en place un vaste plan d’économies. L’Insee explique cette légère hausse du PIB au dernier trimestre 2023 par une consommation des ménages moins faible que prévu. Entre octobre et décembre, elle s’est stabilisée (0%, contre -0,1% dans la première estimation), grâce à une consommation de services qui a contrebalancé la baisse des dépenses alimentaires et énergétiques.
Le pouvoir d’achat des ménages a également rebondi, grâce à une augmentation de leur revenu disponible brut. Le pouvoir d’achat a été soutenu par des hausses salariales, une revalorisation des retraites complémentaires et le versement d’une prime de pouvoir d’achat aux fonctionnaires. Cependant, l’année 2024 a mal commencé, avec une baisse de la consommation des ménages en janvier. Cette baisse est due à une diminution de 1,5% sur un mois des achats de biens fabriqués, qui ont chuté de 3,3% après avoir augmenté de 1,7% en décembre.
L’Insee explique que cette baisse est due au fort repli des achats de matériels de transport (-6,7% après +4,8%), qui concerne notamment les voitures neuves dans un contexte de durcissement des dispositifs de bonus et de malus écologiques, mais aussi les voitures d’occasion.