Alors que la Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat est en cours d’élaboration par le gouvernement, une étude publiée ce mardi souligne que l’alimentation peut être un levier important pour réduire l’empreinte carbone de la France. Réduire de moitié la consommation actuelle de viande en France, pour tomber à 450 grammes maximum par semaine, permettrait d’atteindre les objectifs climatiques fixés pour le pays.
Une Étude Révélatrice
Selon cette étude du réseau Action Climat et de la Société française de nutrition (SFN), réalisée en collaboration avec le bureau d’études MS Nutrition, il est possible de réduire de manière significative la consommation de viande sans compromettre les besoins nutritionnels. Les auteurs mettent en avant qu’une telle réduction pourrait entraîner une baisse de l’impact carbone de l’alimentation allant jusqu’à 50%.
L’Importance de la Réduction de la Consommation de Viande
L’alimentation représente actuellement 22% de l’empreinte carbone de la France, avec une part significative attribuée à la production agricole des aliments consommés. L’élevage, en particulier, contribue de manière notable aux émissions de gaz à effet de serre. Les Français consomment une quantité de viande bien supérieure à la moyenne mondiale, ce qui accentue cet impact environnemental.
Vers des Diètes Plus Durables
Les recommandations de l’étude encouragent une transition vers des régimes alimentaires comportant davantage de fruits, légumes, légumineuses et céréales complètes, avec une consommation modérée de produits laitiers et d’œufs, et une réduction significative des aliments gras, sucrés et salés. Ces changements, selon les auteurs, peuvent contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre tout en maintenant une alimentation équilibrée.
Appel aux Politiques Publiques
Le réseau Action Climat et la SFN appellent le gouvernement à intégrer ces enjeux environnementaux dans les recommandations du Programme national nutrition santé (PNNS). Ils préconisent notamment de limiter la consommation de viande à 450 grammes par semaine, toutes variétés confondues, pour favoriser des choix alimentaires plus durables et respectueux de l’environnement.