L’inscription de l’IVG dans la Constitution : Un Pas Historique

Versailles, France – Lundi 4 mars – Dans un événement sans précédent, le parvis des Droits-de-l’Homme à Paris, habituellement le théâtre de compétitions sportives, se transformera cet après-midi pour accueillir un moment d’une tout autre envergure : le vote, par le Parlement en Congrès, du projet de loi constitutionnel intégrant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. Pour les organisateurs, notamment la Fondation des femmes et des associations féministes en collaboration avec la Mairie de Paris, cette journée sera marquée par une célébration festive et historique.

Une démarche inédite depuis 2008

C’est une réforme attendue depuis des années et défendue ardemment par la gauche, qui est sur le point d’être validée aujourd’hui. Il s’agit d’un moment historique où 577 députés et 348 sénateurs se rassembleront à Versailles pour cette occasion spéciale. Depuis la dernière révision constitutionnelle en 2008 sous Nicolas Sarkozy, le Congrès ne s’est pas réuni pour apporter des modifications à la Constitution. Aujourd’hui, sous l’impulsion du président Macron, cet événement est sur le point de marquer une avancée significative dans le droit des femmes.

Une journée minutieusement orchestrée

La séance, présidée par Yaël Braun-Pivet, débutera à 15h30. Un membre du gouvernement, probablement le Premier ministre Gabriel Attal, prendra la parole pour défendre le projet de loi, appelant les parlementaires à consacrer “la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse” dans la Constitution. Suivront une série de discours, notamment ceux des rapporteurs du texte ainsi que des représentants de chaque groupe politique, avant un vote qui devrait être largement en faveur de la réforme.

Un symbole fort pour les droits des femmes

Si tout se passe comme prévu, la France deviendra le premier pays à inscrire explicitement l’IVG dans sa Constitution. Cette avancée est saluée comme un “message d’espoir” par les associations féministes, envoyé depuis Versailles “aux féministes du monde entier”. L’expression “moment historique” est sur toutes les lèvres depuis l’adoption du projet de loi au Sénat, le 28 février dernier. Cette décision soulève des questions sur la portée symbolique de l’IVG dans la Constitution, un débat que les historiennes Christine Bard et Bibia Pavard ont abordé, soulignant l’importance historique et la continuité des luttes féministes depuis la loi Veil de 1974.

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