EPR de Flamanville : Pourquoi le Réacteur s’est-il Arrêté Si Brutalement ?

Contrôles Techniques en Cours : Lancement à Risque pour l’EPR de Flamanville

Un arrêt automatique inattendu à Flamanville : un faux départ pour EDF

Le réacteur EPR de Flamanville, situé dans la Manche, a subi un arrêt automatique ce mercredi matin, seulement une journée après son démarrage. EDF a annoncé cet événement mercredi soir, précisant que des contrôles techniques sont en cours avant de relancer la réaction de fission nucléaire. Ce réacteur, le 57ème en activité en France, est aussi le premier nouveau réacteur inauguré depuis vingt-cinq ans. Il avait commencé à fonctionner la veille, aux alentours de 15 heures, clôturant ainsi un chantier de dix-sept ans.

Une porte-parole d’EDF a expliqué que cet arrêt fait partie des procédures normales lors de la mise en service d’un réacteur. « Le démarrage est un processus long et complexe, qui nécessite de nombreux essais et tests, pouvant entraîner des arrêts de ce type », a-t-elle déclaré à l’AFP. EDF insiste sur le fait que les équipes sont en train de mener les contrôles et analyses nécessaires et que le réacteur sera relancé dès que les vérifications seront terminées.

Un lancement sous haute surveillance : la prudence avant tout

Le lancement de l’EPR de Flamanville est un événement de taille pour EDF, marquant un tournant dans la production nucléaire française. Cependant, il n’est pas rare que ce type de réacteur rencontre des difficultés techniques lors de sa mise en service initiale. En Finlande, un autre réacteur EPR, construit par Areva, avait également connu plusieurs arrêts impromptus dans ses premiers mois de fonctionnement, principalement en raison de soucis avec la turbine à vapeur Siemens installée sur le site.

Pour l’EPR de Flamanville, la connexion au réseau électrique de la Manche est attendue d’ici la fin de l’automne, une fois que le réacteur aura atteint 25 % de sa puissance nominale. EDF reste confiant quant à l’atteinte de cette étape clé, tout en reconnaissant que le chemin est encore semé d’embûches. « Nous franchissons l’étape la plus importante du démarrage de Flamanville 3 », a déclaré Luc Rémont, PDG d’EDF, en début de semaine, montrant une prudence calculée face aux enjeux.

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