Les 4 points:
- Des rassemblements en hommage à l’opposant russe dans 19 villes
- Un adieu émouvant en présence de ses proches et de ses partisans
- Des sanctions potentielles et des messages de soutien internationaux
- La promesse de poursuivre le combat de Navalny
Le principal opposant au régime de Vladimir Poutine, Alexeï Navalny, a été enterré vendredi à Moscou en présence de milliers de personnes, malgré le risque d’arrestation. Les forces de l’ordre ont procédé à au moins 128 interpellations dans 19 villes, dont six dans la capitale russe, lors de rassemblements en hommage à l’ancien militant anticorruption, selon l’ONG OVD-Info.
Les sympathisants d’Alexeï Navalny, venus avec des fleurs, ont scandé des slogans tels que “Non à la guerre !”, “Nous ne t’oublierons pas !” ou encore “Nous ne pardonnerons pas !”. Après une courte cérémonie dans une église, où sa dépouille a été exposée dans un cercueil ouvert conformément au rite orthodoxe, l’opposant a été mis en terre au cimetière de Borissovo.
La bande sonore du film “Terminator 2”, considéré par Alexeï Navalny comme le meilleur film jamais réalisé, a retenti lors de l’enterrement, selon sa porte-parole Kira Iarmych. De nombreuses personnes ont ensuite défilé devant sa tombe, déposant des fleurs et se recueillant.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a mis en garde contre des sanctions en cas de participation à des manifestations non autorisées. Le chancelier allemand Olaf Scholz a salué le courage des Russes qui ont osé se rendre à l’enterrement d’Alexeï Navalny, prenant ainsi un grand risque pour la liberté.
La veuve d’Alexeï Navalny, Ioulia Navalnaïa, a remercié son mari pour “ces 26 années de bonheur absolu” dans un message d’adieu diffusé sur les réseaux sociaux. Leur fille, Dacha, a évoqué la gentillesse, l’optimisme et le sens de l’humour de son père, tandis que son frère, Oleg Navalny, a partagé des photos des deux hommes avec la légende : “Dors tranquille, mon frère, et ne t’inquiète de rien.”
Alexeï Navalny est décédé à l’âge de 47 ans dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique sibérien. Ses collaborateurs, Ioulia Navalnaïa et les Occidentaux accusent Vladimir Poutine d’être responsable de son décès, ce que le Kremlin nie.
