Un rapport de la BRDE vient corroborer les révélations fracassantes de Mediapart quant aux liens financiers entre Alexandre Benalla et la Russie. L’ancien conseiller d’Emmanuel Macron aurait effectivement conclu des contrats de sécurité avec des oligarques proches de Vladimir Poutine, tout en occupant une position stratégique à l’Élysée, malgré ses dénégations.
Les Accusations Dévoilées
Le 8 juillet 2022, Anticor a déposé une plainte assortie d’une constitution de partie civile concernant les contrats qu’Alexandre Benalla aurait établis avec des oligarques russes, proches du cercle de pouvoir de Vladimir Poutine. Cette démarche faisait suite à une première plainte déposée en juin 2019 auprès du parquet national financier, mettant en lumière des soupçons de corruption, de corruption passive, de blanchiment d’argent et d’entrave à la justice.
Les Contrats et Leur Contexte
Les investigations du parquet initialement focalisées sur un contrat de sécurité, conclu pour près de 294 000€ en juin 2018 entre la société Mars et l’oligarque russe Iskander Makhmudov, ont révélé l’implication présumée d’Alexandre Benalla dans la négociation, la conclusion et l’exécution de ce contrat, réalisé finalement par la société Velours, alors qu’il était encore en poste à l’Élysée.
En décembre 2018, un second contrat, cette fois d’une valeur de 980 000€, a été signé avec un autre oligarque proche du Kremlin, Farkhad Akhmedov, et la société France Close Protection. Cette dernière était détenue par deux proches d’Alexandre Benalla, qui auraient rétrocédé les profits via une société marocaine lui appartenant.
Questions et Préoccupations
Ces transactions soulèvent des interrogations quant aux contreparties de ces contrats conclus avec des oligarques russes controversés. Alexandre Benalla, encore en fonction au moment des négociations et de la signature du premier contrat, avait un accès privilégié à des informations sensibles, assurant notamment la sécurité du Président et ayant connaissance de documents classifiés.
Anticor suspecte ainsi une possible exploitation de son influence et d’informations privilégiées dans la conclusion de ces contrats. L’association pointe également du doigt les deux sociétés de sécurité, Mars, au capital social dérisoire lors de la signature du premier contrat, et France Close Protection, partageant la même adresse postale, qui semblent servir de véhicules pour canaliser des fonds et dissimuler leur origine.