ZFE supprimées : les villes comme Toulon peuvent-elles revenir en arrière ?

Fin d’une obligation nationale : quelles conséquences pour les métropoles ?

Le 28 mai 2025, l’Assemblée nationale a mis fin à l’obligation de déployer des Zones à Faibles Émissions (ZFE) dans les grandes agglomérations. Ce vote historique supprime l’article du Code général des collectivités territoriales qui imposait les ZFE dans les zones dépassant les seuils de dioxyde d’azote. Désormais, chaque municipalité est libre de décider de la mise en œuvre ou non d’une ZFE. Une réforme qui change la donne pour de nombreuses villes françaises.

Une loi abandonnée, un enjeu environnemental relâché

Ce retournement politique marque une rupture dans la lutte contre la pollution de l’air. Alors que les ZFE visaient à interdire progressivement les véhicules les plus polluants, leur suppression obligatoire pourrait conduire au retour de ces véhicules dans les centres urbains. Cette décision suscite de vifs débats entre partisans d’une mobilité plus libre et défenseurs de la santé publique.


À Toulon, la ZFE en suspens

Une mise en œuvre reportée plusieurs fois

Toulon faisait partie des villes concernées par la mise en place d’une ZFE, initialement prévue pour le 1er janvier 2025. Le périmètre devait couvrir sept communes de la métropole Toulon Provence Méditerranée (TPM), avec une interdiction progressive des véhicules Crit’Air 5, non classés, puis Crit’Air 4 et 3.

Pollution sous contrôle : un argument clé

Les autorités locales avaient déjà repoussé à plusieurs reprises l’application de la mesure. En cause : une qualité de l’air jugée conforme aux normes européennes. Cette conformité a été un levier essentiel pour retarder une décision impopulaire auprès d’une partie des habitants et des professionnels.


Quelles décisions pour demain ?

Toulon libérée de toute contrainte

Avec la suppression de l’obligation nationale, Toulon n’est plus contrainte de déployer sa ZFE. Les sept communes concernées — Toulon, La Seyne-sur-Mer, Ollioules, Six-Fours-les-Plages, Hyères, La Valette-du-Var et La Garde — conservent cependant la possibilité de la mettre en œuvre localement. Aucun calendrier n’est pour l’instant défini.

L’État se désengage, les élus locaux sous pression

Cette liberté redonne du pouvoir aux collectivités, mais aussi des responsabilités. Les élus doivent désormais trancher entre des considérations sanitaires, économiques et sociales, sans injonction étatique. Un dilemme politique qui s’invite dans les campagnes municipales à venir.

La fin de l’obligation des ZFE redistribue les cartes. À Toulon comme ailleurs, la décision revient désormais aux élus locaux. Cette nouvelle donne relance le débat sur la place des véhicules polluants en ville et sur la manière d’agir efficacement contre la pollution de l’air. Une question qui risque de diviser, mais qui mérite une discussion publique.

👉 Et vous, pensez-vous que Toulon devrait maintenir sa ZFE malgré l’abandon de l’obligation nationale ? Donnez votre avis en commentaire !

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