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Chapitre 1 : L’Attente
Chapitre 2 : Le Retour à la Basse Ville
Chapitre 3 – Ce que dissimule le sol
Chapitre 4 – L’ombre ne meurt jamais
Le soleil se levait à peine sur Toulon, baignant le cours Lafayette d’une lumière dorée qui se reflétait sur les façades des immeubles. Delphine, vendeuse dans un tabac situé au cœur de cette artère animée, ouvrait les volets de la boutique avec une routine bien rodée. Le tintement des clés, le grincement des gonds, ces sons familiers marquaient le début d’une nouvelle journée. Elle aimait ces moments de calme avant l’effervescence quotidienne, où elle pouvait encore rêver à l’avenir.
Delphine était une jeune femme d’une trentaine d’années, aux cheveux châtains toujours attachés en un chignon désordonné, et aux yeux noisette pétillants de vie. Elle avait un sourire chaleureux qui mettait immédiatement à l’aise les clients, même les plus grincheux. Son tabac était plus qu’un simple commerce ; c’était un lieu de rencontre, un point de repère pour les habitants du quartier. Ici, les vendeurs de poissons côtoyaient les stands de coques de téléphone, créant un mélange éclectique qui reflétait l’âme de Toulon, entre tradition et modernité.
Depuis neuf mois, Delphine vivait dans l’attente. Son bien-aimé, Mathieu, militaire de profession, était parti en mission en mer. Leur séparation avait été difficile, mais ils savaient tous deux que c’était le prix à payer pour leur avenir commun. Mathieu devait rentrer en juin, juste à temps pour leur mariage. Delphine comptait les jours, les heures même, jusqu’à leurs retrouvailles. Elle imaginait déjà la cérémonie, les rires, les larmes de joie, et surtout, le bonheur de se retrouver enfin dans les bras l’un de l’autre.
En attendant, Delphine habitait un appartement au centre-ville de Toulon, prêté par son patron. Enfin, « prêté » était un bien grand mot. L’appartement était en réalité loué contre des heures supplémentaires au tabac. Mais cela ne dérangeait pas Delphine. Elle aimait son travail, le contact avec les clients, et le quartier du cours Lafayette où l’on trouvait de tout. Elle appréciait cette vie simple mais riche en échanges humains.
Le tabac était un lieu où les histoires se croisaient. Delphine connaissait les habitudes de chacun : Monsieur Henri, le retraité qui venait chaque matin acheter son journal ; Madame Claudine, la fleuriste, qui passait prendre un café avant d’ouvrir sa boutique ; et puis il y avait les marins, les touristes, les étudiants… Chaque client avait son histoire, et Delphine aimait les écouter, les conseiller, les réconforter parfois.
Un matin, alors qu’elle rangeait les présentoirs de cartes postales, une silhouette familière apparut à l’entrée du magasin. C’était Lucas, un ami d’enfance de Mathieu, lui aussi militaire. Delphine sentit son cœur battre plus fort. La visite de Lucas ne pouvait signifier qu’une chose : des nouvelles de Mathieu.
— Bonjour, Delphine, dit Lucas avec un sourire rassurant.
— Bonjour, Lucas. Comment vas-tu ? répondit-elle, essayant de masquer son impatience.
— Je vais bien, merci. Je suis venu te donner des nouvelles de Mathieu.
Delphine retint son souffle. Les nouvelles pouvaient être bonnes ou mauvaises, et elle redoutait toujours le pire.
— Il va bien, continua Lucas. La mission se passe comme prévu. Il m’a chargé de te dire qu’il pense à toi chaque jour et qu’il a hâte de te retrouver.
Delphine sentit une vague de soulagement l’envahir. Elle sourit, les larmes aux yeux.
— Merci, Lucas. C’est bon de savoir qu’il va bien.
— Il m’a aussi demandé de te remettre ceci, dit Lucas en lui tendant une enveloppe.
Delphine prit l’enveloppe avec précaution, comme si elle contenait un trésor. Elle savait que c’était une lettre de Mathieu, une de ces lettres qu’il lui écrivait régulièrement pour lui dire combien il l’aimait et combien il avait hâte de rentrer.
— Merci, Lucas. C’est très gentil à toi d’être passé.
— C’est normal, Delphine. Prends soin de toi.
Lucas quitta le tabac, laissant Delphine avec ses pensées et sa lettre. Elle attendit que le magasin soit vide pour ouvrir l’enveloppe. Les mots de Mathieu, écrits de sa main, lui réchauffèrent le cœur. Il lui parlait de ses journées en mer, des étoiles qu’il observait la nuit, et de leur avenir ensemble. Il lui promettait un mariage inoubliable et une vie remplie d’amour et de bonheur.
Delphine relut la lettre plusieurs fois, savourant chaque mot. Elle savait que l’attente serait encore longue, mais elle était prête à la supporter. Elle avait son travail, ses clients, et surtout, l’amour de Mathieu pour la soutenir. Elle rangea la lettre précieusement dans son sac, comme un talisman qui l’accompagnerait jusqu’au retour de son bien-aimé.
Le cours Lafayette s’animait peu à peu. Les vendeurs de poissons installaient leurs étals, les stands de coques de téléphone ouvraient leurs rideaux, et les passants commençaient à affluer. Delphine regarda par la vitrine, un sourire aux lèvres. Elle aimait cette ville, ce quartier, et elle savait que bientôt, elle y vivrait heureuse avec Mathieu. En attendant, elle continuerait à servir ses clients avec le sourire, à écouter leurs histoires, et à compter les jours jusqu’au retour de son bien-aimé.
Le temps passait, mais Delphine savait que chaque jour la rapprochait un peu plus de Mathieu. Elle était prête à affronter les défis, les doutes, et les incertitudes. Car elle savait que, quoi qu’il arrive, leur amour serait plus fort que tout. Et c’est avec cette certitude qu’elle continuait à vivre, à espérer, et à attendre le jour où ils seraient enfin réunis.
Chapitre 1 : L’Attente
Chapitre 2 : Le Retour à la Basse Ville
Chapitre 3 – Ce que dissimule le sol
Chapitre 4 – L’ombre ne meurt jamais