Vague d’interpellations coordonnée : l’État renforce sa riposte sécuritaire
Une vaste opération de police s’est déroulée ce lundi 28 avril 2025. Vingt-cinq personnes soupçonnées d’avoir participé aux attaques contre les établissements pénitentiaires français ont été arrêtées. Coordonnée par la Sous-direction antiterroriste (SDAT), cette action simultanée dans plusieurs régions marque un tournant dans une enquête ouverte après une série d’actes violents visant l’autorité de l’État depuis la mi-avril.
Une campagne d’attaques sans précédent contre les prisons françaises
Les premières attaques ont éclaté à Agen le 13 avril. Sept véhicules y ont été incendiés sur le parking de l’École nationale de l’administration pénitentiaire (ENAP). Près des cendres, un graffiti mystérieux : « DDPF » — Défense des droits des prisonniers français. Ce collectif inconnu a rapidement diffusé des revendications sur Telegram, appelant à la multiplication des attaques.
Depuis, plus de 65 incidents ont été recensés par le ministère de l’Intérieur. Le Parquet national antiterroriste (PNAT), saisi de l’affaire, évoque une quinzaine d’actions majeures entre le 13 et le 21 avril. D’autres faits, en cours d’analyse, pourraient élargir ce bilan.
Diversité et violence des méthodes employées
Les attaques ont pris des formes variées : incendies de véhicules, jets de cocktails Molotov, tirs de mortiers sur les murs d’enceinte, et même tirs à l’arme automatique, comme à Toulon dans la nuit du 14 au 15 avril. D’autres établissements à Nanterre, Villepinte, Valence et Réau ont été également pris pour cibles.
Ces violences ont installé un climat de peur parmi les personnels pénitentiaires et ont mis en alerte les autorités nationales.
Une opération policière d’envergure menée à l’aube
L’opération a débuté lundi à 6 heures, mobilisant les forces de l’ordre en Île-de-France, à Marseille, Lyon, Bordeaux, ainsi que dans plusieurs départements comme la Drôme et les Bouches-du-Rhône.
Le PNAT a d’abord annoncé 22 arrestations, chiffre rapidement revu à 25. Des perquisitions étaient encore en cours dans la journée, pilotées par les enquêteurs de la SDAT avec l’appui des polices judiciaires locales.
Qui sont les interpellés ?
Selon les premières informations, la majorité des interpellés seraient des exécutants, recrutés via les réseaux sociaux et rémunérés quelques centaines d’euros. L’enquête les vise pour des chefs d’accusation lourds : association de malfaiteurs terroriste criminelle, dégradation de biens, menaces de mort, et tentative d’assassinat.
Narcotrafic : la piste privilégiée
Depuis le début des violences, le lien avec le narcotrafic est privilégié. Les ministres Gérald Darmanin et Bruno Retailleau ont rapidement orienté les enquêtes vers les réseaux criminels organisés.
Cette hypothèse est renforcée par le contexte : l’Assemblée nationale s’apprête à voter un texte renforçant la lutte contre les trafiquants. Les attaques pourraient donc constituer un avertissement mafieux visant l’appareil judiciaire et carcéral.
Une orchestration depuis l’intérieur des prisons
L’enquête confirme une stratégie d’intimidation dirigée depuis les cellules. Les détenus influents auraient piloté les actions via des relais extérieurs, dans une organisation hiérarchisée visant à échapper à toute implication directe.
Ce mode opératoire démontre la sophistication du réseau et la capacité de nuisance persistante des organisations criminelles, même derrière les barreaux.
Réactions immédiates du gouvernement
Les ministres de la Justice et de l’Intérieur ont salué l’opération. Gérald Darmanin a affirmé sur X : « Force reste à la loi et à la République dans notre lutte contre le narcotrafic. » Bruno Retailleau a loué le professionnalisme des enquêteurs et magistrats, rappelant son objectif de « faire tomber les petites mains comme les commanditaires ».
Des moyens humains et techniques exceptionnels mobilisés
Bruno Retailleau a détaillé l’engagement : 130 enquêteurs et 30 techniciens spécialisés mobilisés en permanence. Ces moyens renforcés traduisent la détermination du gouvernement à neutraliser rapidement la menace.
Enquête toujours en cours
Bien que les premières arrestations marquent une étape importante, l’enquête est loin d’être terminée. D’autres interpellations sont attendues. Les magistrats entendent démanteler l’ensemble de la structure qui menace l’ordre républicain.
Conclusion
L’opération policière massive de ce 28 avril confirme la volonté de l’État de réaffirmer son autorité face aux organisations criminelles. Les prochaines semaines seront décisives pour consolider les avancées judiciaires et restaurer la sérénité dans les établissements pénitentiaires. Les citoyens restent appelés à la vigilance et au soutien de l’action publique.
Que pensez-vous de cette opération ? Pensez-vous que l’État en fait assez pour sécuriser nos prisons ? Laissez votre commentaire ci-dessous !