DeepSeek, l’IA chinoise qui bouscule les leaders américains et « Français ».

DeepSeek : l’IA chinoise qui bouleverse la Silicon Valley

DeepSeek, l’intelligence artificielle chinoise à bas coût, secoue les géants de la Silicon Valley. Avec des performances comparables à celles des leaders américains et un budget de développement dérisoire, elle suscite admiration et inquiétudes.

La sortie de son modèle R1 a d’abord été ignorée aux États-Unis. Pourtant, DeepSeek est désormais l’application gratuite la plus téléchargée sur l’App Store américain, détrônant ChatGPT d’OpenAI. Cette ascension fulgurante remet en question les investissements colossaux des géants comme Microsoft et Meta, qui prévoient respectivement 80 et 60 milliards de dollars pour l’IA en 2025.

Sam Altman, PDG d’OpenAI, a salué la concurrence tout en promettant des modèles plus performants. Marc Andreessen, investisseur influent, a qualifié DeepSeek de « moment Spoutnik de l’IA », rappelant le choc technologique causé par l’Union soviétique en 1957.

Les restrictions américaines sur les semi-conducteurs n’ont pas freiné DeepSeek. Privée des puces Nvidia H100, elle mise sur des solutions innovantes et économes. Ces contraintes ont conduit les start-up chinoises à optimiser leurs ressources et collaborer pour rivaliser avec leurs homologues américains.

Cependant, des accusations de tricherie planent. Elon Musk et d’autres acteurs de la tech soupçonnent DeepSeek d’accéder illégalement aux composants de Nvidia. Le gouvernement américain, conscient des enjeux stratégiques, multiplie les mesures pour protéger son avance technologique.

Face à cette montée en puissance, les États-Unis renforcent leurs investissements et appels à la vigilance. La concurrence sino-américaine dans l’IA semble plus vive que jamais, avec des répercussions sur l’économie mondiale et la sécurité nationale.


Fiasco de Lucie : l’IA française, entre moqueries et ambitions déçues

Lucie, l’intelligence artificielle générative présentée comme une révolution par Linagora et le CNRS, a connu un début désastreux. Soutenue par le plan France 2030, cette IA devait incarner une alternative éthique et souveraine aux géants du secteur. Pourtant, son lancement a viré au fiasco, suscitant une vague de critiques et de moqueries sur les réseaux sociaux.

Dès les premiers jours, Lucie s’est illustrée par des erreurs absurdes. Des calculs erronés, des conseils invraisemblables, comme la production d’œufs de vache, ont rapidement terni son image.

Michel-Marie Maudet, directeur général de Linagora, a reconnu que deux erreurs majeures avaient été commises : présenter Lucie comme un produit finalisé alors qu’elle n’était qu’un prototype, et la lancer sans protections suffisantes contre les réponses inadéquates. Ces lacunes ont conduit à une suspension rapide de la plateforme, trois jours seulement après son lancement.

Malgré cet échec, les concepteurs de Lucie restent optimistes. Le projet s’inscrit dans une stratégie nationale visant à développer des technologies éthiques et transparentes. Pour l’avenir, ils prévoient de renforcer les capacités de l’IA avant une nouvelle mise en ligne. En parallèle, seuls les utilisateurs inscrits auront accès aux prochaines versions pour tester les améliorations.

Lucie symbolise un défi crucial pour la France : prouver sa capacité à rivaliser avec les leaders mondiaux en matière d’IA, tout en respectant des valeurs éthiques. Si ce faux départ a ébranlé sa crédibilité, il n’a pas entamé l’ambition de ses créateurs.

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