Le Parquet Financier Réclame une Lourde Peine pour l’Ancien Président
Le parquet financier a requis une peine de sept ans de prison et 300 000 euros d’amende contre Nicolas Sarkozy. L’ancien président est accusé d’avoir conclu un pacte de corruption avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne présidentielle de 2007. Les procureurs ont décrit un homme « dévoré par ses ambitions personnelles », prêt à tout pour atteindre ses objectifs politiques.
Des Peines Sévere pour les Proches de Sarkozy
Claude Guéant et Brice Hortefeux, anciens ministres et proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy, encourent également des peines de prison ferme et des amendes. Le parquet a demandé six ans de prison et 100 000 euros d’amende pour Claude Guéant, et trois ans de prison et 150 000 euros d’amende pour Brice Hortefeux. Eric Woerth, ex-trésorier de la campagne, risque un an de prison et 3 750 euros d’amende.
Un Pacte de Corruption Inconcevable
Les procureurs ont dépeint un pacte de corruption « inconcevable, inouï, indécent ». Ils ont détaillé les contreparties diplomatiques, juridiques et économiques promises au régime libyen. Le procureur Sébastien de La Touanne a souligné la gravité des faits et la nécessité d’une peine d’emprisonnement ferme pour protéger la société.
Sarkozy Conteste les Faits
Nicolas Sarkozy a fermement contesté les accusations portées contre lui. Il a dénoncé « l’outrance de la peine réclamée » et a affirmé que le parquet persistait depuis 13 ans à essayer de prouver sa culpabilité sans succès. L’ancien président a également critiqué les « constructions intellectuelles » du parquet et a exprimé sa détermination à prouver son innocence.
Des Réquisitions Impitoyables
Les réquisitions du parquet ont été qualifiées d’impitoyables par la défense de Nicolas Sarkozy. Les avocats ont souligné l’absence de preuves matérielles et ont accusé le parquet de se baser sur des « incohérences » et des « invraisemblances ». Ils ont également critiqué la durée des réquisitions, qui ont duré plus de vingt heures sur deux jours et demi.
Un Procès Médiatisé
Le procès de Nicolas Sarkozy a attiré l’attention des médias et du public. Les audiences ont duré douze semaines, au cours desquelles le parquet a détaillé les faits reprochés à l’ancien président et à ses proches. Le verdict est attendu avec impatience, et la défense de Nicolas Sarkozy plaidera le 8 avril.
Des Carnets Accablants
Les carnets de l’ancien ministre du Pétrole libyen Choukri Ghanem ont été présentés comme une pièce maîtresse de l’accusation. Ces carnets font état de trois transferts d’argent pour un total de 6,5 millions d’euros, qui correspondent aux différents canaux de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy identifiés par l’accusation.
Un Faisceau d’Indices Concordants
Le parquet a également mis en avant un faisceau d’indices concordants, notamment des remises d’espèces à Claude Guéant par Bechir Saleh, grand argentier du régime libyen. Les procureurs ont souligné que ces éléments constituaient un faisceau d’indices fort et concordant, malgré les incohérences dans les témoignages.
Le procès de Nicolas Sarkozy pour financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 est un événement majeur dans l’actualité judiciaire française. Les réquisitions du parquet financier ont été sévères, et l’ancien président conteste fermement les accusations portées contre lui. Le verdict est attendu avec impatience, et la défense de Nicolas Sarkozy plaidera le 8 avril.
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