Soudan : L’armée reprend le contrôle de Khartoum, une percée décisive ?
Les forces armées soudanaises ont annoncé avoir brisé le siège de leur quartier général à Khartoum, encerclé depuis avril 2023 par les Forces de soutien rapide (FSR). Cette victoire marque un tournant dans le conflit qui ravage le pays depuis près de deux ans.
Dans un communiqué, l’armée a déclaré avoir fusionné ses troupes postées à Bahri (Khartoum-Nord) et Omdurman, renforçant sa position stratégique. Elle a également repris le contrôle de la raffinerie de Jaili, la plus grande du pays, située au nord de la capitale. Cette raffinerie, un point clé des affrontements, était aux mains des FSR depuis le début du conflit.
Le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l’armée, a réapparu dimanche dans le quartier général de Khartoum, déserté en août 2023 après une évacuation d’urgence en hélicoptère. Dans une vidéo publiée par l’armée, il a affirmé que les FSR, dirigées par le général Mohamed Hamdan Daglo, étaient « condamnées à disparaître ».
Cette reconquête survient dans un contexte de tensions exacerbées, avec des attaques sanglantes, notamment une frappe de drone contre un hôpital à El-Facher, qui a suscité l’indignation internationale. L’armée soudanaise contrôle désormais la majeure partie de Bahri, le nord et le centre d’Omdurman, ainsi que des positions clés dans le sud de Khartoum.
Le conflit a déjà causé des dizaines de milliers de morts et forcé plus de 12 millions de personnes à fuir leurs foyers. La famine frappe durement certaines régions, aggravant la crise humanitaire. Le pape François a appelé dimanche à une cessation immédiate des hostilités et à une mobilisation internationale pour venir en aide aux populations civiles.
Goma au bord du chaos : le M23 et les troupes rwandaises menacent la RDC
Goma, capitale régionale du Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC), est sous tension extrême. Dimanche 26 janvier, des combattants du groupe rebelle M23, soutenus par des troupes rwandaises, ont pénétré dans la ville, selon des sources sécuritaires. Cette situation fait craindre un embrasement régional alors que les affrontements avec l’armée congolaise s’intensifient.
La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé son inquiétude en déclarant que « Goma s’apprête à tomber ». Pendant ce temps, la frontière entre la RDC et le Rwanda est fermée, laissant les habitants dans une situation critique. « Personne n’entre, personne ne sort », a témoigné un travailleur humanitaire. Des bus sont mobilisés pour évacuer le personnel de l’ONU et leurs familles, tandis que la population locale est livrée à elle-même.
Face à cette crise, le président kényan William Ruto a convoqué un sommet extraordinaire de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC). Les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) y participeront, dans l’espoir de trouver une issue diplomatique à cette escalade.
Les Nations unies ont également réagi en avançant une réunion d’urgence du Conseil de sécurité prévue initialement lundi. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a fermement condamné le soutien militaire du Rwanda au M23, appelant au retrait immédiat des troupes rwandaises.
Pendant ce temps, Goma sombre dans le chaos. La ville est privée d’eau, d’électricité et de connexions stables, aggravant le désarroi des habitants. Les écoles et commerces sont fermés, et les tirs d’artillerie résonnent dans plusieurs quartiers.
Donald Trump veut-il déplacer les Palestiniens de Gaza vers l’Égypte et la Jordanie ?
Donald Trump, ancien président des États-Unis, a récemment suscité la controverse en proposant une solution radicale pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Il a suggéré de déplacer les 1,5 million d’habitants de la bande de Gaza vers les pays voisins, comme l’Égypte et la Jordanie, dans le but de « nettoyer » le territoire.
Cette déclaration intervient alors que Gaza est en ruines après des mois de conflit. Près de 70 % des bâtiments y sont détruits ou endommagés, rendant la reconstruction presque impossible. Trump a déclaré : « On parle d’environ 1,5 million de personnes, et on fait tout simplement le ménage là-dedans. » Une proposition qui, selon lui, permettrait aux Palestiniens de « vivre en paix pour une fois ».
Cependant, cette idée a immédiatement rencontré une vive opposition. Le Hamas et Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, ont condamné cette proposition, la qualifiant d’inacceptable. Les gouvernements égyptien et jordanien ont également rejeté fermement cette suggestion, soulignant qu’un tel déplacement de population serait une violation flagrante du droit international.
Malgré les critiques, cette proposition a été saluée par certains membres de l’extrême-droite israélienne. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a exprimé sa gratitude envers Trump, notamment pour avoir débloqué la livraison de bombes lourdes à Israël, suspendue par l’administration Biden.
Alors que les tensions restent vives, des négociations ont permis d’annoncer la libération prochaine de plusieurs otages israéliens. Pendant ce temps, des Gazaouis déplacés commencent à retourner dans le nord de l’enclave, malgré les défis humanitaires.
Donetsk : La Russie progresse à Velyka Novosilka, l’Ukraine résiste-t-elle encore ?
Le 26 janvier, le ministère russe de la Défense a annoncé la prise de Velyka Novosilka, un village stratégique situé à l’ouest de l’oblast de Donetsk. Cette avancée, si confirmée, constituerait un gain significatif pour Moscou depuis la capture de Kurakhove au début du mois.
De son côté, la 110e brigade mécanisée ukrainienne, déployée dans la région, a reconnu un retrait partiel de certaines positions pour éviter un encerclement. Toutefois, elle affirme que les combats se poursuivent dans d’autres secteurs de Velyka Novosilka.
« Les combats à Velyka Novosilka continuent. Les forces russes ont bombardé nos positions 30 fois », a déclaré le 27 janvier le groupe de forces Khortytsia. « Les forces de défense infligent toujours des pertes humaines et matérielles à la Russie malgré l’intensité des affrontements. »
Ce village, qui comptait 5 000 habitants avant la guerre, est situé à environ 15 kilomètres de la frontière administrative avec l’oblast de Zaporijjia et à 20 kilomètres de celui de Dnipropetrovsk, une région jusque-là épargnée par l’occupation russe.
Selon l’armée ukrainienne, la progression des troupes russes pourrait être freinée par des obstacles naturels comme la rivière Mokri Yaly, qui limite leurs mouvements. De plus, malgré une parité en termes d’équipement, Moscou dispose d’un avantage numérique considérable en personnel.
Depuis l’automne 2024, les forces russes ont réalisé des avancées opérationnelles dans le sud de Donetsk, notamment près de Toretsk et Chasiv Yar, tout en poursuivant leur progression dans d’autres régions stratégiques.
Sabotages en mer Baltique : une enquête internationale en cours
Un câble sous-marin reliant la Suède et la Lettonie a été gravement endommagé, suscitant une enquête pour « sabotage aggravé » menée par les autorités suédoises. Cet incident s’ajoute à une série de sabotages présumés visant des infrastructures critiques en mer Baltique.
La Suède a confirmé la saisie d’un navire suspect, le Michalis San, identifié comme étant impliqué dans cet acte de sabotage. Ce navire, aperçu dans les eaux territoriales suédoises, était en route vers la Russie, selon des données maritimes. La Lettonie a également déployé un navire de guerre pour sécuriser la zone.
Ces attaques ciblent des câbles essentiels à la communication et à l’énergie, plongeant la région dans une inquiétude croissante. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a exprimé son soutien aux pays touchés, rappelant l’importance de protéger les infrastructures critiques.
Des experts évoquent une stratégie de « guerre hybride » orchestrée par la Russie, bien que Moscou démente toute implication. L’Otan, en réponse à ces menaces, a intensifié sa surveillance en mer Baltique pour sécuriser ces installations vitales.
Les enquêtes en cours mobilisent des moyens importants, incluant la marine, la police et les gardes-côtes. Le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, a assuré une collaboration étroite avec la Lettonie et l’Otan pour élucider ces incidents.