La cour d’appel de Paris a rejeté, jeudi 26 juin 2025, le recours déposé par Rachida Dati. La ministre de la Culture contestait son renvoi en correctionnelle dans l’enquête liée à l’affaire Carlos Ghosn. Le parquet national financier avait requis en novembre 2024 ce renvoi pour corruption passive et trafic d’influence. Les juges ont balayé les arguments de la défense, qui dénonçait des perquisitions jugées irrégulières.
Depuis 2010, les soupçons d’un mélange des genres poursuivaient l’ancienne députée européenne. Rachida Dati aurait perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012 pour un contrat de conseil avec RNBV, une filiale néerlandaise de Renault-Nissan. Signé dès 2009, ce contrat intrigue : les magistrats soupçonnent une contrepartie d’influence au Parlement européen. Une pratique formellement interdite.
Cette affaire s’inscrit dans un climat politique tendu, où la porosité entre mandats publics et activités privées alimente les doutes. Carlos Ghosn, mis en cause dans le même dossier, aurait mis en place un système opaque de rétribution. Pour les enquêteurs, les liens contractuels entre les deux figures renforcent l’hypothèse d’un lobbying déguisé.
Le rejet du recours renforce la pression sur la ministre, toujours en poste malgré les charges pesantes. En parallèle de ses fonctions officielles, la justice avance avec détermination. Ce nouvel épisode relance le débat sur l’exemplarité attendue des responsables publics. Source
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