Les champignons, silencieux habitants des sous-bois, pourraient bien être plus bavards qu’on ne le pensait. Une étude britannique récemment publiée (2022) dans Royal Society Open Science suggère qu’ils échangeraient des informations via des impulsions électriques, formant un « langage » d’environ 50 mots.
Andrew Adamatzky, chercheur à l’Université de Bristol, a analysé quatre espèces de champignons : l’enoki, la branchie fendue, le fantôme et la chenille. En insérant des microélectrodes dans leurs filaments souterrains, il a observé des signaux électriques variés. Ces impulsions, similaires à celles des neurones humains, pourraient être regroupées en motifs récurrents, comparables à des mots.
Les résultats montrent que ces signaux serviraient à échanger des informations sur des éléments cruciaux, comme la disponibilité des ressources ou la présence de dangers. Chaque espèce développerait son propre « dialecte », certains étant plus complexes que d’autres.
Adamatzky a également exploré les similitudes linguistiques. En comparant la longueur des « mots » des champignons à des langues humaines comme l’anglais et le russe, il a relevé des correspondances intrigantes. Ces découvertes ouvrent la voie à une nouvelle compréhension des réseaux fongiques, souvent surnommés le « Wood Wide Web ».
Bien que ces conclusions restent hypothétiques, elles illustrent l’ingéniosité de la nature et posent de nombreuses questions. Les champignons pourraient-ils réellement « dialoguer » ? Si oui, à quel niveau ? Ces signaux électriques témoignent-ils d’une organisation plus complexe qu’on ne l’imagine ?
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