Allemagne : Friedrich Merz peut-il maintenir le cordon sanitaire face à l’AfD ?

Le chef de file des conservateurs allemands, Friedrich Merz, a réaffirmé son refus catégorique de toute coopération avec l’Alternative pour l’Allemagne (AfD). Lors d’un discours à Künzelsau, il a insisté : « Je n’engagerai pas de discussions avec ce parti sur une quelconque forme de coopération. » Cette déclaration intervient alors que des rumeurs suggèrent que Merz pourrait envisager un soutien indirect de l’AfD pour faire adopter un projet controversé de durcissement des règles migratoires.

L’AfD, en pleine ascension dans les sondages avec 20 % d’intentions de vote, prône des positions radicales, comme la sortie de l’euro et de l’Union européenne. Sa proximité avec la Russie et ses critiques envers l’OTAN alimentent les tensions. Pour Merz, céder à une alliance, même tacite, reviendrait à renier les fondements de la CDU. « Sortir de l’OTAN, sortir de l’euro, sur les genoux de Poutine… Je ne suis pas là pour jeter par-dessus bord tout ce qui nous a rendus forts », a-t-il martelé.

Cependant, le contexte politique est délicat. L’attaque meurtrière d’un Afghan en situation irrégulière a ravivé les débats sur la politique migratoire. Merz prévoit de présenter au Bundestag un projet de loi durcissant les contrôles aux frontières et facilitant l’expulsion des demandeurs d’asile déboutés. Ce texte, bien qu’indépendant de l’AfD, pourrait bénéficier de son soutien, suscitant des critiques au sein même de la CDU et de l’opposition.

Le débat sur le « cordon sanitaire » autour de l’extrême droite est relancé. Alice Weidel, coprésidente de l’AfD, n’a pas tardé à réagir, affirmant sur X (anciennement Twitter) : « Le cordon sanitaire est tombé ! »

Et vous, pensez-vous que Friedrich Merz pourra préserver l’intégrité de son parti face à ces pressions politiques ? Réagissez dans les commentaires.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *