Ils ne connaissent même pas leur rôle. Pourtant, ces jeunes hackers deviennent les pions d’un affrontement silencieux entre la Russie et l’Occident. En 2024, plusieurs colis contenant des bombes incendiaires à retardement ont failli causer des catastrophes majeures dans trois centres logistiques DHL : à Leipzig, Birmingham et près de Varsovie. Cachés entre des objets anodins comme des sextoys ou des coussins de massage, ces engins ont été conçus pour frapper sans alerter.
Les autorités allemandes n’ont évité le drame que par chance. À Leipzig, un retard dans le décollage d’un vol cargo à destination de Londres a permis d’éviter l’explosion en plein vol. L’engin à base de magnésium a explosé au sol, dans un container. Les dégâts sont considérables. Une image, révélée pour la première fois par la Süddeutsche Zeitung en collaboration avec NDR et WDR, montre l’ampleur des dégâts dans l’entrepôt allemand.
Derrière cette opération, les services de renseignement pointent un mode opératoire inquiétant. Le Kremlin recruterait désormais dans l’underground numérique. De jeunes cybercriminels, souvent inconscients de ce qu’ils transportent ou exécutent, servent d’« agents jetables ». Des recrues anonymes, utilisées puis sacrifiées. Un responsable de l’OTAN, cité par les journalistes allemands, y voit un changement de stratégie clair dans le conflit hybride initié par Moscou.
Il ne s’agit plus de manipuler l’information ou de voler des données. Il s’agit désormais de frapper physiquement. En toute discrétion. En plein cœur de l’Europe. Source
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