Ordonnance de Brunoy : le premier acte écolo français oublié de l’Histoire ?

En pleine crise environnementale, un retour sur l’ordonnance de Brunoy de 1346 s’impose. Loin d’être une invention contemporaine, la régulation écologique remonte au règne de Philippe VI. Le 29 mai de cette année-là, dans son château de Brunoy, le roi de France signe un texte pionnier en matière de protection forestière. Cette ordonnance interdit désormais tout droit d’usage dans les forêts du domaine royal. Un acte fort pour son époque, bien avant la naissance de l’écologie moderne.

Le roi impose alors une surveillance active des espaces boisés. Des agents sont mandatés pour inspecter régulièrement les forêts, enquêter sur leur état et organiser une exploitation raisonnée. L’objectif est clair : préserver l’équilibre naturel à long terme. L’article 4 de ce texte est sans ambiguïté : les « maîtres des eaux et forêts » doivent garantir que les bois puissent se « perpétuellement soustenir en bon estat ».

Cette décision intervient après une période d’intense croissance économique qui avait favorisé les défrichements massifs. L’ordonnance de Brunoy se pose donc en réaction à cette pression humaine sur les milieux naturels. Elle marque aussi un tournant dans la manière dont le pouvoir royal perçoit la gestion des ressources. Elle constitue ainsi la première réglementation forestière rédigée en français, ce qui en renforce l’importance historique.

Plus de trois siècles plus tard, Colbert reprendra cette idée en promulguant en 1669 une nouvelle ordonnance pour encadrer l’exploitation forestière. Aujourd’hui encore, ces textes anciens résonnent dans les politiques de développement durable. Ils rappellent que l’écologie, loin d’être une lubie moderne, s’enracine profondément dans l’histoire de France. Source

Qu’en pensez-vous ? La France était-elle en avance sur son temps en matière d’écologie ? Laissez votre avis en commentaire !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *