Le 24 janvier 2025, la cour d’assises de l’Hérault, à Montpellier, a rendu un verdict poignant dans l’affaire Amandine. Sandrine Pissara, 54 ans, mère de l’adolescente morte de faim en 2020, a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 20 ans. Jean-Michel Cros, son compagnon, a écopé de 20 ans de prison pour son rôle dans ce drame.
Amandine, 13 ans, a succombé après des mois de privation et de maltraitance dans un cagibi sans fenêtre de la maison familiale à Montblanc. Le procès, débuté le 20 janvier, a révélé des détails insoutenables sur les souffrances infligées à la jeune fille. L’avocat général Jean-Marie Beney a comparé ces actes à ceux perpétrés sous des régimes totalitaires, qualifiant Sandrine Pissara de « tyran domestique ».
La photo de la victime, montrée à l’audience, a marqué les esprits. Le président de la cour a interpellé l’accusée : « Regardez le visage de votre fille. Comment avez-vous pu ignorer son calvaire ? » Cette image, témoignant de l’extrême maigreur et des blessures de l’adolescente, a bouleversé les jurés.
Jean-Michel Cros, bien que moins impliqué directement, a été jugé coupable d’avoir fermé les yeux sur l’horreur. L’avocat général a souligné son rôle passif, le qualifiant de « collaborateur d’un système destructeur ». Les peines prononcées dépassent les réquisitions initiales, témoignant de la gravité des faits.
Ce verdict met un terme à une affaire qui a choqué la région et soulève des questions sur les mécanismes de protection des enfants en danger. Les lecteurs sont invités à partager leur avis sur cette tragédie et ses implications.