Airbags Takata : 800 000 voitures interdites de rouler en France

800 000 véhicules immobilisés : alerte renforcée sur les airbags Takata

Le ministère des Transports a ordonné, cette semaine, l’immobilisation immédiate de 800 000 véhicules supplémentaires. En cause : des airbags Takata considérés comme dangereux pour la vie des occupants. Cette décision porte à 1,7 million le nombre total de voitures frappées par une interdiction de circuler sur le territoire, dans le cadre d’un dispositif « stop drive ». Au total, 2,5 millions de véhicules font désormais l’objet d’un rappel.

Depuis plusieurs années, l’État observait avec inquiétude l’ampleur d’un scandale sanitaire latent. Les airbags Takata, déjà responsables de plusieurs décès à l’étranger, faisaient l’objet d’une surveillance renforcée depuis 2017. Le vieillissement des composants et les conditions climatiques extrêmes (chaleur, humidité) ont fini par accélérer la prise de décision.

De nombreux modèles concernés, en métropole comme en Outre-mer

Les véhicules touchés par cette mesure appartiennent à plusieurs marques, vendues en France entre 1998 et 2019. Sont particulièrement visés :

  • En Corse et Outre-mer : toutes les voitures dotées d’airbags Takata à risque, sans limite d’âge.
  • En métropole (hors Corse) : tous les modèles antérieurs à 2011.

La liste des véhicules concernés est longue et ne cesse de s’allonger. Quelques marques déjà identifiées :

  • Audi : A3, A4, A5, A6, Q5, TT, etc.
  • BMW : séries 1 à 6, X1 à X6, M2 à M4, etc.
  • Citroën : C3, C4, etc.
  • DS : DS3
  • Ford, Honda, Toyota, Mercedes, Opel, Seat, Skoda, Volkswagen, etc.

Un doute ? Le ministère recommande de consulter le site de votre constructeur ou celui du gouvernement iCi.

Quels risques pour les automobilistes ?

Le risque est aussi simple que grave : l’explosion de l’airbag au déploiement. Le dispositif peut projeter des fragments métalliques vers les occupants, provoquant blessures graves, voire décès. Les experts précisent que plus le véhicule vieillit, plus le risque augmente, notamment dans les zones humides ou très chaudes.

Quelle conduite à tenir si votre voiture est concernée ?

  • Vérifiez : via le site du constructeur ou les courriers reçus.
  • Ne conduisez plus : si le message « stop drive » vous concerne, garez le véhicule immédiatement.
  • Contactez un réparateur agréé : la réparation est gratuite, souvent réalisée en moins d’une demi-journée.
  • Demandez une solution de mobilité : l’État exige que les conducteurs concernés puissent se déplacer autrement durant l’immobilisation.

Une obligation de sécurité publique

Le ministère insiste : il s’agit d’un rappel obligatoire. Le remplacement de l’airbag ne peut être différé sans mettre en péril la vie des occupants. Le Service de surveillance du marché des véhicules et des moteurs (SSMVM) reste disponible pour toute question ou incertitude.

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