Le retour du Charles-de-Gaulle marqué par une inquiétante disparition
Un marin du Forbin porté disparu en Méditerranée – Des recherches intensives en cours
Le groupe aéronaval français rentrait d’une mission stratégique dans l’Indo-Pacifique. Un marin manque à l’appel. À 270 km des côtes toulonnaises, les opérations de recherche battent leur plein.
Une disparition qui interroge
Dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 avril 2025, un membre de l’équipage de la frégate Forbin, navire intégré au groupe aéronaval centré sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, n’a pas répondu à l’appel. La frégate se trouvait alors à 150 nautiques des côtes varoises, sur le chemin du retour vers Toulon après cinq mois de mission dans l’Indo-Pacifique.
L’alerte est déclenchée vers minuit. Immédiatement, l’équipage procède à des fouilles minutieuses à bord. Sans résultat.
Le Forbin change de cap
Face à l’urgence de la situation, le commandement décide de rebrousser chemin. Le groupe aéronaval tout entier interrompt sa route vers Toulon. La priorité : localiser le marin disparu. Une décision exceptionnelle, mais conforme à la tradition militaire de ne jamais abandonner un camarade en mer.
Des moyens considérables engagés
Les recherches sont aussitôt étendues à la mer. L’aviation navale est mobilisée. Un Atlantique-2, appareil de surveillance maritime, décolle depuis la base de Lann-Bihoué dans le Morbihan pour rejoindre la zone. Il survole les eaux avec ses radars de haute précision.
Parallèlement, les navires du groupe – frégates, ravitailleurs, sous-marin – quadrillent la zone. La préfecture maritime de la Méditerranée coordonne les opérations.
Une mission prestigieuse pour la Marine française
La disparition intervient alors que la mission « Clemenceau 25 » s’achève. Depuis fin novembre 2024, le groupe aéronaval a mené des opérations dans l’océan Indien et jusqu’à l’Est des Philippines. Objectif : renforcer la présence française dans l’espace Indo-Pacifique.
Cette projection de puissance mobilise plus de 3 000 militaires et une flotte impressionnante :
- le porte-avions Charles-de-Gaulle,
- la frégate Forbin,
- deux autres frégates,
- un ravitailleur,
- un sous-marin nucléaire d’attaque.
La frégate Forbin, clé de voûte du dispositif
Navire de 7 000 tonnes, la frégate Forbin assure la défense aérienne rapprochée du Charles-de-Gaulle. Véritable rempart flottant, elle embarque des missiles Aster, capables de neutraliser des menaces à longue portée. Environ 220 marins, dont une vingtaine de femmes, y servent.
Les autorités militaires réagissent
Le ministère des Armées confirme la disparition et promet « la mobilisation totale des moyens nécessaires ». Le ministre Sébastien Lecornu publie un message sur le réseau X (ex-Twitter) :
« Tous les moyens de recherche en mer sont mis en œuvre pour le retrouver. »
Un message à double portée : afficher la solidarité de la nation et rassurer les familles.
Un rappel des risques inhérents à la vie en mer
Cet événement tragique met en lumière la dure réalité du service en mer. Même en fin de mission, la vigilance reste de mise. Les conditions de travail à bord sont exigeantes. La fatigue peut jouer un rôle. Pour l’heure, aucune hypothèse n’est écartée : chute accidentelle, incident à bord, acte volontaire.
Une attente lourde de silence
L’absence d’informations précises nourrit l’inquiétude. À Toulon, les familles sont tenues informées, mais dans la plus grande discrétion. Le retour du porte-avions prévu le 25 avril est maintenu, sauf contre-ordre.
Tandis que le Charles-de-Gaulle et ses unités regagnent la France, une ombre plane sur leur retour. La disparition de ce marin rappelle la part de risque inhérente à toute mission militaire. À l’heure où les opérations se poursuivent, l’ensemble des forces armées françaises garde espoir.
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