La généralisation des repas à 1 euro pour tous les étudiants a été validée par l’Assemblée nationale ce jeudi. Portée par Fatiha Keloua Hachi, députée socialiste, cette mesure entend répondre à une précarité étudiante grandissante. Jusqu’à présent, seuls les étudiants boursiers ou en situation précaire pouvaient bénéficier de ce tarif réduit. Désormais, l’ensemble des étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur y aura accès.
Adopté après un long débat, cet amendement (N° II-CF1596) au projet de loi de finances pour 2025 a suscité un large consensus. 149 députés, issus de divers horizons politiques — gauche, Rassemblement national et groupe centriste Liot —, ont voté pour. Cependant, cinq élus, principalement du groupe Horizons, s’y sont opposés. Cette décision marque un tournant, deux ans après le rejet d’une proposition similaire, bloquée d’une voix par la majorité présidentielle.
Un investissement de 90 millions d’euros
La réforme, dont le coût annuel est estimé à 90 millions d’euros, a été soutenue par un amendement du groupe Écologiste et Social. Pour ses promoteurs, ce budget représente un investissement stratégique face à une précarité étudiante en constante augmentation.
Fatiha Keloua Hachi a insisté sur l’urgence d’agir, rappelant que de nombreux étudiants peinent à se nourrir correctement. Cette initiative s’inscrit dans une volonté de convergence avec des modèles européens plus inclusifs.
Une mobilisation politique et syndicale
L’Unef Renouveau Syndical a salué cette décision, la qualifiant de « pas décisif » dans la lutte contre la précarité. Ce soutien reflète une mobilisation croissante des syndicats étudiants en faveur de mesures sociales concrètes.
Ce vote historique pourrait transformer durablement le quotidien de milliers d’étudiants. Pensez-vous que cette mesure suffira à répondre à la précarité ? Donnez votre avis dans les commentaires !