Le conclave sur les retraites a échoué lundi 23 juin après quatre mois de négociations intensives. L’annonce a été faite dans la soirée par Yvan Ricordeau (CFDT), évoquant une rupture nette du dialogue entre syndicats et patronat. Les discussions, lancées le 27 février à l’initiative de François Bayrou, n’ont pas permis de surmonter les désaccords profonds sur la pénibilité au travail.
Depuis plusieurs mois, les syndicats réclamaient une prise en compte élargie des métiers pénibles, afin de permettre des départs anticipés à la retraite. Mais le Medef et la CPME sont restés fermes, préférant miser sur la reconversion professionnelle plutôt que sur un assouplissement de l’âge légal.
La CFDT a estimé que « la discussion s’arrête », dénonçant l’intransigeance patronale. Cette impasse relance le débat politique sur la réforme Borne de 2023, qui maintient l’âge de départ à 64 ans pour les générations nées à partir de 1968. Des voix s’élèvent déjà à gauche pour remettre en cause la légitimité de cette mesure.
Ce revers met en lumière les limites du dialogue social tel qu’initié par François Bayrou. L’enjeu de la pénibilité, ignoré par une partie du patronat, devient un symbole de fracture entre les partenaires sociaux.
👉 Votre avis nous intéresse : la pénibilité doit-elle redevenir une priorité dans le débat sur les retraites ?
Sur le même sujet:
Retraites de base : La hausse de 5,2% annoncée pour janvier 2024 ne sera pas versée avant février. Explications.
Journée Internationale des Droits des Femmes 2025 : Mobilisations et Avancées en France
Retraite 2024 : Comment bénéficier de la double augmentation des petites pensions ?
Emploi des seniors : une réforme en demi-teinte pour l’avenir des sexagénaires ?